Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme est libre de rejoindre son bureau. En tout cas, la procédure dans laquelle il était cité à la suite d’une plainte des responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a pris fin sans surprise ce lundi 3 juillet. En effet, comme il fallait s’y attendre, le tribunal de première instance de Dixinn s’est déclaré à le juger, notamment parce qu’avec son statut de ministre, il bénéficie d’un privilège de juridiction qui fait qu’il ne peut être jugé que par la Haute cour de justice qui n’est pas opérationnelle.
Outre ce statut-là, le jugement du ministre se heurtait également à son statut de magistrat. Statut qui qui voudrait que son jugement soit subordonné à l’avis favorable du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Poursuivi par Oumar Sylla alias Foniké Menguè, coordinateur national du FNDC et ses camarades, Mamadou Billo Bah, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow et Alpha Midiaou Bah alias Jani Alfa, pour « dénonciation calomnieuse, diffamation, injures publiques, violence et voies de faits et abus d’autorité », le ministre de la Justice était déjà présent à l’audience du 23 juin dernier. Occasion qu’il avait saisie pour rejeter les accusations portées contre lui. De passage, il s’était moqué de l’avocat des leaders du FNDC, Me Salifou Béavogui, qu’il invitait à « revoir ses cours de droit ».
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