Dans l’après-midi de ce mercredi 13 septembre, des jeunes du quartier Lansanayah Barrage, dans la commune de Matoto, ont spontanément investi la rue pour protester contre le manque de courant électrique. Ils vivraient dans le noir depuis quelques jours.
De fait, selon une des manifestants, la crise du courant dans le quartier découle de l’endommagement du transformateur « privé » qui desservait la zone, par un « monsieur » à la suite d’un accident. Réalisant ce dont il s’était rendu coupable, l’auteur de l’accident, à bord de son véhicule avec sa femme, a voulu fuir sans éveiller de soupçon. Mais les jeunes du quartier lui ont barré la route pour exiger de lui qu’il donne de quoi réparer le transformateur. A la suite de quoi, le chef de quartier et des représentants de la société EDG, s’étaient impliqués pour des négociations. Un devis a été produit et la société publique s’était alors engagée à réparer le transformateur. « Mais rien n’est rentré dans l’ordre depuis deux semaines maintenant », dénonce Bintou Condé.
Conséquence de cette panne, renchérit Tiguidanké Fofana : « Actuellement, nous ne pouvons même pas conserver nos aliments dans les réfrigérateur, faute de courant. Et ce n’est pas la première fois que nous sortons pour la même cause, mais aucune suite favorable pour le moment ».
Mais à l’écouter, on a bien l’impression que la crise liée au courant n’aura été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Ya pas de courant, y a pas de l’eau, y a pas de route », martèle-t-elle en effet.
Bloquant et perturbant la circulation, les manifestants accusaient aussi le maire d’avoir perçu l’argent de la réparation du transformateur, sans s’atteler à cette réparation.
Victime de la manifestation, parce que bloqué dans les embouteillages, Boubacar Sylla, conducteur de taxi, lance invite aux autorités : « Depuis plusieurs minutes, nous sommes dans ce pétrin, causé par la manifestation des habitants du quartier qui réclament le courant dans les concessions. L’électricité a une grande utilité pour l’être humain, donc les autorités doivent penser aux bas peuple pour réduire la souffrance ». Aminata Camara
