Adama Sawadogo est le nom du défunt. Selon les premières informations dont nous avons pu disposer, il était âgé de 22 ans. Son corps a été découvert dans la soirée d’hier jeudi, dans la commune rurale de Didi, située à soixante-cinq km de Siguiri centre.
C’est dans une nappe d’eau située pas loin d’une mine artisanale que cette nouvelle découverte macabre a été faite. Tout de suite, les responsables de l’hôpital préfectoral de Siguiri en ont été alertés et une équipe y a été dépêchée. Selon les résultats de l’autopsie pratique indiquent une mort suspecte. « Certes, on a trouvé aucune trace, ni de lésion sur le corps du défunt, mais les constats révèlent que le défunt n’est pas mort de façon naturelle comme on veut nous le faire savoir », assure Abdoulaye Bassirou Condé, de l’hôpital de Siguiri.
Poursuivant, le médecin estime que « le défunt, avec cet âge, ne peut pas venir tomber dans l’eau pour mourir. Nous avons remonté le rapport au procureur de la république près le tribunal de première instance de Siguiri ».
Le corps du défunt a été remis aux responsables de la communauté burkinabè de la localité pour inhumation.
Il faut dire qu’il ne se passe pratiquement plus un seul jour, sans qu’on nous rapporte des découvertes de corps dans une des localités relevant de Siguiri. C’est à croire que l’exploitation artisanale de l’or draine dans son sillage une forme d’insécurité. Mais le phénomène ne semble pas préoccuper les autorités dont l’attitude empreinte d’indifférence laisse croire qu’elles assimilent ces décès récurrents à des morts naturelles.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com