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Mali : les militaires annoncent le report de la présidentielle de février prochain

Au Mali, l’élection présidentielle, ce n’est pas pour tout de suite. A travers un communiqué qu’elle a publié ce lundi 25 septembre, la junte a annoncé le report de la présidentielle prévue le 4 février 2024, qui devait mettre fin à une transition de plus de 3 ans, à une date ultérieure.  

Dans leur communiqué, les autorités maliennes évoquent des « raisons techniques » pour justifier le « léger » report de la présidentielle dont le premier tour était prévu 4 février 2024, avant le second, initialement programmé, lui, le 18 février 2024. Pour l’instant, aucune nouvelle date n’a été annoncée.

Au sujet des « raisons techniques » mises en avant, il s’agirait, entre autres, de :

  • La prise en compte de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale, en particulier l’augmentation de délais entre les 2 tours des élections présidentielles ;
  • La prise en compte par l’AIGE des résultats de la révision annuelle des listes électorales (1er octobre au 31 décembre 2023) dans le fichier électoral, à partir de janvier 2024, seul moyen d’assurer une large participation des Maliens aux prochaines élections ;
  • La gestion de la « prise en otage » de la Base de données du Recensement administratif à vocation d’Etat civil (RAVEC) par le prestataire IDEMIA, une société française.

Justement, à propos de cette « prise en otage », Bamako indique avoir mené des démarches avec cette société française, qui a opposé une fin de non-recevoir, car l’Etat Malien est créancier de plus 5 milliards de FCFA à date à IDEMIA au titre du marché. « Le contrat signé avec cette société en 2018 portait sur une solution propriétaire, dont le Mali n’a pas le code d’accès. C’est la raison pour laquelle, la Base de données RAVEC est arrêtée depuis mars 2023 », pouvait-on lire dans le communiqué. Pour le régime militaire, cette situation freine l’« enrôlement  de nouveaux majeurs et in fine de les inscrire sur le fichier électoral… ». Comme solution palliative, Bamako dit mettre en place un système de génération de numéro NINA temporaire, qui a permis, à titre illustratif, à certains pèlerins d’obtenir leurs passeports puis d’effectuer le Hadj à la Mecque.

Avec ce report, les autorités maliennes ouvrent-elles la voie à une série de reports du même type dans les autres pays en transition ? En tout cas, en Guinée, beaucoup d’observateurs s’en inquiètent ouvertement désormais. Des observateurs qui disent s’appuyer sur le manque de lisibilité dans la mise en œuvre du chronogramme conclu de commun accord avec la CEDEAO et qui fait de décembre 2024, le point d’arrivée de la Transition.

L’avenir est d’autant plus sombre que la CEDEAO n’a jamais été aussi affaiblie qu’elle l’est aujourd’hui.

N’Famoussa Siby

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