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Lutte contre les MGF : les acteurs guinéens à l’école de l’approche Nexus

Le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, avec l’appui technique et financier de ses partenaires (UNFPA-UNICEF) a initié un atelier de formation des acteurs étatiques et non étatiques sur l’approche Nexus humanitaire et développement.  Le lancement des travaux de cet atelier, ce mardi 3 octobre, a été présidé par le secrétaire général du département de la Promotion féminine, en présence des acteurs sociaux, des services de sécurité et partenaires. 

Durant 3 jours, les acteurs (une vingtaine) issus de différentes structures notamment des services de protection de la femme et de l’enfance, des hommes de droit, renforcent leurs capacités dans la lutte pour l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF) à travers la boite à outils Nexus.

Selon Alessia Turco, représentante adjointe de l’Unicef en Guinée, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance de l’approche Nexus pour répondre aux problèmes auxquels sont confrontés les enfants dans les contextes de développement et humanitaire.

C’est pourquoi, dit-elle, l’Unicef a entrepris en 2021 un exercice de pratique réflexive sur les mutilations génitales féminines en lien en lien avec le développement et l’humanitaire. L’exercice a débouché sur l’application de l’approche Nexus au programme conjoint pendant la pandémie de COVID-19. « Cette pratique réflexive a permis de faire émerger un ensemble d’outils pratiques pour mettre en œuvre cette approche ».

A travers le présent atelier, le programme conjoint cherche à renforcer les capacités techniques des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux pour mettre efficacement en œuvre l’approche Nexus humanitaire- développement en matière de programmation et de mesures, grâce à l’utilisation de la boîte à outils. Plus concrètement, au cours de l’atelier, il sera question de :

  • Clarifier et simplifier le sens de l’approche ;
  • Partager des exemples pratiques de l’adoption de l’approche Nexus ;
  • Améliorer l’utilisation de la boîte à outils ;
  • Permettre aux participants de comprendre qu’ils peuvent appliquer et contextualiser l’approche Nexus, si nécessaire.

« Cet objectif sera atteint grâce à la définition, au terme de cet atelier, d’actions clés à entreprendre par les différents acteurs ici présents, afin d’améliorer l’intégration de l’approche Nexus dans la mise en œuvre des programmes liés aux MGF », soutient la représentante adjointe de l’Unicef.  Le tout sous-tendu de sa part par un immense espoir. « Avec l’effort de tous, je suis fermement convaincue que les objectifs de cet atelier seront largement atteints ».

Il faut noter que l’approche Nexus vise à :

  • Dépasser le clivage entre l’humanitaire et le développement ;
  • Répondre simultanément aux besoins immédiats et aux vulnérabilités à long terme ;
  • Permettre une vision commune des ODD ;
  • Encourager l’alignement opérationnel et politique entre les acteurs de l’aide humanitaire vers des objectifs communs.

« L’objectif principal du Nexus en Guinée est de développer des systèmes nationaux qui soient capables de s’adapter pour répondre plus efficacement aux chocs. Le Nexus en Guinée devra s’inscrire dans une perspective et vision de développement résilient selon laquelle le gouvernement a la capacité nécessaire pour continuer à fournir des biens et des services publics durant les crises ».

Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, a mis l’accent sur le fait qu’en dépit de leur proportion importante (52 %), les femmes guinéennes sont confrontées encore à beaucoup de difficultés découlant des disparités sexistes et des pesanteurs socioculturelles. Ce qui, selon lui, entretient notamment la persistance des VBG avec un taux de 80,7% chez femmes âgées de 15 à 64 ans, des taux de prévalence aux MGF de 94,5% chez les femmes de 15 à 49 ans et de 39% chez les moins de 14 ans.

C’est pourquoi, selon le secrétaire général, la participation et l’implication effective des acteurs dans cette formation et, par la suite, l’utilisation des connaissances acquises dans la planification et la mise en œuvre des projets des participants en tant qu’acteurs et partenaires sont « indispensables pour l’atteinte des objectifs visés par cette session ». D’où cet appel de la part Yacine Roger Tolno : « Je voudrais donc vous convier à plus de constance, d’attention et de curiosité pour mieux appréhender les contours de cette formation et en être des dépositaires à l’échelle nationale ».

A préciser que sur les 31 pays disposant de données nationales représentatives sur les MGF, 24 sont considérés comme des contextes fragiles, 21 comme des pays les moins avancés et 12 comme présentant un risque climatique extrêmement élevé pour les enfants.

N’Famoussa Siby

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