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Journalistes brutalisés : « C’est faux », selon Ousmane Gaoual Diallo

La meilleure défense, c’est l’attaque, dit-on. Eh bien, Ousmane Gaoual Diallo semble en particulier appliquer cette maxime à son travail de porte-parole du gouvernement. Ainsi, interpellé ce jeudi 19 octobre, à propos de la violence que les journalistes ont subie le lundi dernier, dans le cadre de la marche organisée par le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) nie catégoriquement la thèse de la violence et de la brutalité exercées contre les manifestants. Cette thèse-là relève, selon lui, d’un biais qui entourerait le traitement journaliste qui a été fait de l’évènement. Il l’a dit en marge de son débriefing à la sortie du Conseil des ministres hebdomadaire.

Le porte-parole n’a pas voulu dans la nuance. Même pas dans la langue de bois. Pour lui, les services de sécurité n’auraient été ni violents, ni agressifs à l’égard des journalistes. Certes, ils auraient usé de gaz lacrymogène. Mais cela, selon Ousmane Gaoual Diallo, relève de leur mission de maintien d’ordre. « S’ils avaient utilisé des armes de guerre, on aurait dit quoi ? Ça aurait été violent, ça aurait été agressif. (…) C’est comme si on demandait à un journaliste de ne pas dénoncer des turpitudes dont il est témoin », estime le porte-parole du gouvernement.

Oui, des journalistes ont eu des bobos. Cela, il ne le nie pas. Mais à ses yeux, vu les circonstances, cela était normal. « Une intervention policière peut toujours entraîner des petits bobos, ça c’est clair. Ce ne sont pas des gens qu’on a attrapés et puis on s’est mis à les frapper à coups de matraque, alors qu’ils étaient isolés. Ce n’est pas ça du tout. Donc, ce que vous êtes en train de dénoncer là, ce n’est pas ce qui s’est passé. Les gens mêmes en courant peuvent tomber, se blesser, ça arrive. Ce n’est pas pour autant que vous allez dire qu’ils ont été agressés, violentés. Même s’il y en a qui ont des bobos, c’est normal. Combien d’entre vous font du sport par jour ? Le simple fait d’être secoué pour 20 mètres, vous tombez tous. D’ailleurs, la manifestation n’était pas autorisée du tout. Dans quel pays au monde, l’Etat peut dire que c’est interdit et que les journalistes se lèvent et disent qu’ils refusent de se conformer à l’interdiction ? Cela ne se fait nulle part. Lorsque l’Etat interdit, il y a des recours », déclare le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Il est donc « faux », de la part des journalistes, de prétendre qu’ils ont été agressés, violentés. « Ce traitement d’information, dit-il, était biaisé. Personne de vous ne peut diffuser une image où vous voyez un de vos confrères en train d’être brutalisé par la police. C’est clair. Mais le fait de dire qu’ils ont brutalisé les gens, il faut quand même respecter tout le monde. On respecte les médias mais les médias doivent avoir un traitement raisonnable de l’information ».

Néanmoins, il promet que des poursuites seront engagés contre les policiers ou les gendarmes qui se seraient rendus coupables de violence ou d’agression à l’encontre des journalistes, si ces accusations étaient étayées par des preuves dont des vidéos.

Aminata Camara

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