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Incendie à Kaloum : le coup de grâce pour les festivités de fin d’année

En raison du contexte socioéconomique que vit le pays, les fêtes de fin d’année ne s’annonçaient déjà pas fastes pour bien de Guinéens. Eh bien, l’incendie du dépôt de carburant qui a drastiquement affecté les activités et renchéri les prix des produits et services sur le marché, est venu assener aux et aux autres le coup fatal. Notre reporter s’en est rendu en faisant le tour de quelques salons de coiffure de Kipé, dans la commune de Ratoma. Très faible affluence et morosité l’ont accueilli partout.

D’abord, au Salon Mamadama Coiffure, non loin du centre émetteur de Kipé, la véritable patronne n’était pas là.  Aminata Sylla, la secrétaire faisait office d’intérim. « Les années précédentes, chez nous, à pareils moments, nous étions débordées », se lance-t-elle. Mais cette fois, fin d’année ne rime guère avec bonnes affaires. « Surtout, depuis que l’incendie a ravagé le dépôt d’hydrocarbures, la situation a empiré », précise Aminata.

Nous prenant à témoin, elle fait remarquer fort justement : « Vous le constatez par vous-même, nous sommes toutes assises, personne ne travaille et d’ailleurs même la patronne n’est pas là. Ce qui en dit suffisamment sur le rythme qui est le nôtre ».

Depuis des jours, le salon n’accueille pas plus de 6 clientes par jour. « Et quand celles-ci viennent, elles sollicitent toujours des réductions de prix. Des doléances que certaines fois, nous sommes obligées d’accepter, pour au moins maintenir la relation clientèle ».

Pourtant, dans ce salon qui accueille 4 coiffeuses, hormis la fondatrice, outre la coiffure, on fait la manucure, la pédicure, le maquillage, entre autres.

Mais la situation est telle qu’Aminata Sylla sollicite des autorités qu’elles « fassent sérieusement face à cette crise liée à l’incendie pour nous permettre de vite traverser ce moment difficile ».

A quelques pas de là, c’est un Youssouf Camara, somnolent qui nous accueille. Dans son salon, le silence est tel qu’on se croirait dans une mosquée.  Installé dans un canapé, Youssouf se tourne les pouces. « Comme vous pouvez le voir, le salon est vide et c’est ainsi est comme ça presque toute la journée », lâche-t-il sur le ton de la résignation.

Youssouf n’est cependant pas de ceux qui renvoient tout à l’incendie du dépôt de carburant. « Moi je dirais que cette conjoncture a existé bien avant le 17 décembre », estime-t-il.

Nina Camara, elle, est de ces rares clientes qui osent se rendre dans un salon de coiffure par les temps qui courent. Mais elle préfère s’en tenir au salon qu’elle a découvert il y a un certain temps. Parce que, dit-elle, notamment, « le prix est à la portée de tout le monde ».

Venir au salon, c’est un peu une contrainte pour elle : « Nous les femmes, sommes obligées de nous rendre belles à tout moment, surtout avec le rythme effréné des cérémonies à Conakry ».

Aliou Maci Diallo pour leDjely.com

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