On n’en est qu’à l’annonce. Mais cette dernière suscite déjà bien de réactions. Si la perspective du remplacement des élus locaux par les délégations spéciales, annoncée par le colonel Doumbouya dans discours de nouvel an, ne semble pas inquiéter dans les rangs du RPG, Cellou Baldé, de l’Union des forces démocratiques Guinée (UFDG), dénonce d’ores et déjà le caractère illégal de l’acte qu’on pourrait alors poser.
Sollicité hier mardi par un reporter du Djely, le responsable des Fédérations à l’intérieur du pays du parti de Cellou Dalein Diallo, n’a pas voulu tergiverser. « C’est une mesure totalement illégale. Quand on prend le code révisé des collectivités locales, l’article 80 indique dans quelles conditions, un conseil élu peut être dissous et remplacé par une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes. L’article 100 dit qu’en aucun cas, un conseil élu d’une collectivité locale ne peut être dissout sauf en application de l’article 80. Il n’y a donc aucune alternative, aucune disposition légale qui prévoit la mise en place d’une délégation spéciale en dehors des dispositions relatives à l’article 80. On ne peut pas invoquer le fait de ne pas organiser les élections, l’arrivée à expiration des mandats des élus pour justifier la mise en place des délégations spéciales ».
Cellou Baldé préfère même s’en tenir au fait que pour le moment, il s’agit d’une annonce et non d’un acte. En tout cas, annonce-t-il : « nous allons nous retrouver dans les prochaines heures au niveau de l’UFDG également de l’ANAD mais aussi des Forces Vives de Guinée. Nous avons environ 90% des élus communaux et donc, nous allons nous retrouver pour tirer toutes les conséquences de cette communication du colonel Mamady Doumbouya ».
Aliou Maci Diallo pour leDjely.com