La Guinée vit quelque chose d’ahurissant depuis plus d’un mois. L’accès à internet et restreint et celui aux principaux médias, lui, est tout bonnement interrompu. Et cette mesure se trouve être prise par un gouvernement à l’intérieur duquel siègent des personnalités qui ne juraient et qui jurent encore – pour quelques-uns – que par le respect et la défense des droits de l’homme. C’est le cas du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright. Lui qui n’hésite pas à se jouer de la discipline gouvernementale quand il en a envie reste étrangement aphone dans le cas présent. Eh bien, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an au ministre, le bâtonnier l’a personnellement interpellé au sujet en particulier de la violation du droit à l’information.
Profitant du discours du barreau qu’il livrait à l’occasion, Me Mamadou Diop Souaré a lancé : « Le barreau en sa qualité de premier activiste en la matière et porte-voix des sans voix, voudrait attirer respectueusement votre attention, sur le respect du droit à l’information de nos concitoyens, de la liberté de la presse et de la liberté d’opinion ».
Il rappelle aussi à l’occasion que « toute privation du citoyen de ses droits, de s’exprimer librement et de participer aux débats publics, est une violation des dispositions de la charte de la transition qui est notre loi fondamentale ».
Fodé Soumah