Dans le cadre de la mise en œuvre du chronogramme et singulièrement celle du programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC), le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a conféré ce vendredi 16 février avec les acteurs politiques représentant l’ensemble des coalitions politiques du pays.
Dès l’entame des discussions, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation s’est évertué à rassurer les acteurs politiques. En gros, s’adressant à ses invités, Mory Condé leur a dit que leur implication est indispensable à la réussite notamment du PN-RAVEC. « Vous êtes des acteurs majeurs de ce processus, votre implication dans la mise en œuvre de ce programme est indéniable et permettra de mobiliser l’ensemble des citoyens, qui sont également les militants des différentes formations politiques, à participer pleinement à ce programme », leur déclare-t-il.
Ainsi, note-t-il, la rencontre avait pour objectif de leur mettre à disposition toutes les informations leur permettant de s’impliquer tout au long du processus, du début à la fin. « Nous avons estimé qu’il fallait les réunir pour partager le processus du conduite de la campagne de mobilisation des citoyens en faveur du recensement, avant le déploiement des 9 818 agents ascenseurs, qui vont être recruté à partir de la semaine prochaine, formés et déployés pour conduire d’abord l’enquête porte-à-porte des ménages sur l’ensemble du territoire national, et également procéder au recensement de l’ensemble des citoyens, afin de constituer le fichier de l’état-civil», poursuit le ministre.
Porte-parole de circonstance des participants à la rencontre, Bah Oury, le leader de l’UDRG salue la concrétisation en perspective du RAVEC. « Le plan national pour le recensement à vocation d’état civil, est un élément central de cette transition. Parce qu’à partir de là, au-delà de la confection d’un fichier d’état-civil, sur lequel on pourra extraire le fichier électoral, c’est doter l’État des éléments susceptibles de permettre une meilleure gouvernance du pays. Que ce soit pour l’école, la sécurité, c’est-à-dire pour les permis de conduire, les passeports, la carte d’identité, pour même la sécurité sociale. En d’autres termes, c’est un élément fondamental sur lequel l’État pourra bâtir un autre type de gouvernance pour demain », indique Bah Oury.
Et vu que prochainement, des agents recenseurs seront déployés dans l’arrière-pays, les politiques ainsi sensibilisés pourront faciliter leur contact avec les populations à la base. « Dans les prochaines semaines, les populations verront sur le terrain, des personnes qui vont les sensibiliser, mener des enquêtes et ensuite dans un second temps, passer à des enroulements. Pour que cela marche il faut que les politiques soient informés. (…) La population aussi doit être mobilisée et sensibilisée, pour cerner l’importance de ce processus qui est au-delà du politique », confie également Bah Oury.
Aminata Camara