Les travaux de la troisième édition du Guinea Investment Forum ont été lancés à Conakry ce mardi 5 mars 2024 par le Premier ministre en compagnie des membres du CNRD, des cadres de l’administration et en présence des partenaires techniques et financiers. Quatre panels de haut niveau axés notamment sur le climat des affaires, la sous-traitance minière sont au programme des deux jours.
Justement, prenant part à un des panels, le Gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée a exposé sur le panel avec pour thème ‘’Financement des investisseurs en Guinée, défis et perspectives”.
Tout en saluant l’organisation de la troisième édition du Guinea Investment Forum, Karamo Kaba estime que la Guinée n’a pas tellement de problème de financement des investissements. « Dans la plupart des pays, lorsque vous faites le ratio du poids du secteur privé dans le PIB, on atteint souvent 25%. Cela veut dire que ¾ de la création de la richesse vient du secteur privé. Nous avons pu lever sur le marché local, 1000 milliards pour la construction de la cité administrative de Koloma, 5000 milliards GNF pour les obligations du Trésor dont une grande partie va servir à la construction des routes et des hôpitaux », a expliqué le Gouverneur de la BCRG.
Par contre, a-t-il admis, « là où il y a problème, c’est que nous avons à faire à beaucoup d’entreprises qui opèrent dans le secteur de l’informel. Donc, pour une banque, c’est très compliqué d’accorder du financement dans ce genre de contexte ». Puis, de poursuivre dans la foulée, « ce que nous avons fait au niveau de la BCRG, c’est que nous avons mis en place un certain nombre de réformes notamment le pourcentage de risque pour que nous puissions distinguer qui est le bon client et qui ne l’est pas. L’idée est de faire en sorte que le bon client puisse être discriminé positivement, c’est-à-dire avoir des taux d’intérêt le plus bas possible ».
Karamo Kaba invite également tout le monde à œuvrer en faveur de l’amélioration du climat des affaires. « Nous devons faire ce que les autres ont fait. Nous devons améliorer notre cadre des affaires, adhérer aux meilleures pratiques internationales, faire en sorte que tous les candidats qui veulent accéder aux ressources financières le puissent dans les meilleures conditions et dans l’équité. Nous devons aussi punir tous les comportements déviants », a-t-il recommandé.
Pour rappel, le GUIF se fixe pour objectif de mettre en lumière les opportunités d’investissement qu’offre le pays.
N’Famoussa Siby