Nommé il y a 48 heures, le nouveau ministre de la Justice et des Droits de l’homme a pris fonction ce vendredi 15 mars 2024. La cérémonie de passation de service entre Charles Wright Yaya Kairaba Kaba s’est déroulée dans les locaux dudit département sous la présidence du ministre secrétaire général du gouvernement, Benoit Kamano.
Le nouveau ministre, dans son discours de circonstance, s’est engagé à mener la feuille de route et les axes stratégiques de la lettre de mission de son département, à savoir : « l’accès au droit et à une justice de qualité pour tous, la garantie de l’indépendance et de la redevabilité du pouvoir judiciaire, le renforcement de l’efficacité et la performance des institutions judiciaires et pénitentiaires, la jouissance effective des droits de l’homme pour tous »
Plus concrètement, pour Yaya Kairaba Kaba, le premier axe sur lequel il entend travailler sera en rapport avec le procès du 28 septembre. Sur cet axe, il promet surtout la « continuité du procès et la mise en place d’un fonds spécial d’indemnisation des victimes, l’opérationnalisation du fonds d’aide juridictionnelle pour les plus démunis de notre pays, l’opérationnalisation de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués »,
Au sujet du renforcement de l’efficacité et de la performance des institutions judiciaires et pénitentiaires, il promet de mettre tout en œuvre pour la construction et la rénovation des infrastructures judiciaires et pénitentiaires sur toute l’étendue du territoire national.
A propos de la jouissance effective des droits de l’homme, il s’engage : « les services seront attelés tout d’abord, à l’humanisation des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, puis au respect des obligations contenues dans les traités et conventions dont la Guinée est partie des droits de l’homme. Aussi, je voudrais insister sur le fait que la justice ne doit pas se rendre dans la rue, ni sur les réseaux sociaux, ni dans les médias. L’honneur des hommes et des femmes, pas plus qu’aujourd’hui qu’hier, ne mérite d’être jeté en pâture. Le ministère de la Justice et des droits de l’homme veillera à ce que ces pratiques qui touchent à la dignité des personnes soient systématiquement poursuivies et sévèrement punies ».
Fodé Soumah