Porté par le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI-Guinée), en partenariat avec la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), à travers la deuxième phase du Projet d’appui aux activités génératrices de revenus (PA-AGR II), table-ronde qui avait pour thème ‘’Financement inclusif et autonomisation des femmes’’ s’est tenue ce mercredi 20 mars 2024, dans la salle de conférence du village communautaire de Boké. Elle a réuni les représentants (es) des GIE encadrés par le projet au nombre de 20 dont 15 femmes et 5 hommes, les autorités locales, les services techniques déconcentrés, les institutions bancaires, les femmes leaders, activistes de la société civile ainsi que les universitaires.
La démarche vise selon les initiateurs à renforcer les connaissances des participants sur les finances inclusives existantes mais aussi et surtout sensibiliser la gent féminine sur le genre et l’entrepreneuriat.
Durant cette rencontre de partage et d’échanges, les panélistes au nombre de 8 ont axé leurs interventions sur les mécanismes de protection des femmes contre les VBG, les efforts de la CBG en tant qu’entreprise responsable et sensible au développement durable des communautés riveraines en général, notamment les femmes. Les bénéficiaires du projet en ont, à leur tour, profité pour remonter au bailleur, les difficultés et contraintes rencontrées dans l’exercice de leurs activités, afin que ces défis soient pris en compte et jugulés.
Dans son discours de circonstance, le maire de Boké, Honorable Mamadouba Tawel Camara s’est réjoui de l’organisation de ce cadre d’échanges dans sa juridiction. « Au nom du conseil communal que j’ai la lourde charge de diriger, permettez-moi d’exprimer toute ma gratitude à l’endroit de la CBG mais aussi de CECI Guinée pour leur engagement en faveur de l’émancipation des femmes. En effet, cet atelier s’inscrit en droite ligne avec la vision des autorités guinéennes. L’inclusion des femmes reste une condition sine qua non pour le bien-être de notre société », a-t-il déclaré.
Sur la même lancée, Hadja Gnalen Condé, directrice de cabinet du gouvernorat de Boké, a mis un accent particulier sur le rôle et l’importance de la femme dans le développement d’un pays. « Tout d’abord, laissez-moi saluer la bravoure des femmes ici présentes dans cette salle. Ce panel est d’une haute portée pour nous en tant qu’autorités régionales. C’est pourquoi je profite de cette occasion pour réaffirmer la volonté et l’engagement du gouvernement guinéen à œuvrer pour une meilleure autonomie de la couche féminine dans le pays », a-t-elle souligné.
Pour Abdoul Rahim Hérico Diallo, le représentant pays du CECI-Guinée, « l’objectif recherché, c’est mettre en relation les femmes capitalisant beaucoup d’expériences et nos GIE qui travaillent avec nous dans la cadre de ce projet qui s’est déroulé en deux phases : La première consistait à la production, à l’exploitation et la mise en relation avec les communautés et les fournisseurs locaux. Et la deuxième, c’est la consolidation des acquis de la première phase en améliorant la qualité de la production des productrices locales. C’est pourquoi vous avez vu dans les stands (d’exposition), il y a différentes variétés mais aussi vous remarquerez qu’il y a des emballages et des étiquetages sur les produits. C’est une valeur ajoutée avec le développement des relations entre fournisseurs, producteurs, détaillants, grossistes et semi-grossistes pour l’accès au marché », a expliqué M. Diallo.
Karine Gracia, cheffe service relations communautaires à la Compagnie des bauxites de Guinée, quant à elle, a relevé que la « CBG a plusieurs programmes d’investissement communautaire ciblé autour des femmes qui constituent des actrices majeures. C’est donc important pour nous de soutenir ces femmes en les aidant à mieux vivre de leur sueur. Et aujourd’hui, les résultats sont tangibles avec la commercialisation des produits. C’est vraiment satisfaisant de voir ce travail accompli par les bénéficiaires ».
Outre la table-ronde proprement dite, plusieurs activités ont ponctué cette journée dont une exposition de produits et divers articles de la part des Groupements d’intérêt économique (GIE) que les participants ont visitée et admirée.
Les acteurs de la chaîne de valeur évoluant dans cette zone économique spéciale n’ont pas manqué de remercier les organisateurs de cette table ronde. Par ailleurs, ils sollicitent l’élargissement de cette initiative à travers l’octroi de plus de financement de leur projet agricole qui les permettra à coup sûr d’accroître leur rendement, selon eux.
Baïlo Bah, depuis Boké pour le Ledjely.com.