On en sait un peu plus sur les raisons de l’absence des avocats de la défense à l’audience du mardi dernier, au compte du procès du 28 septembre. Animant eux-mêmes une conférence de presse, hier, ils ont admis que c’est la question de la probable requalification des faits imputés à leurs clients en crimes contre l’humanité, tel que sollicité par le parquet, est à la base de la crispation. Même s’ils promettent de retourner à l’occasion au côté de leurs clients à l’occasion de la prochaine audience, ils maintiennent l’éventuelle requalification des faits n’est pas de nature à les rassurer.
Pour Me Lancinet Sylla : « La question de la requalification, si elle prospère, si ce problème persiste, cela aura des conséquences incontestables », a-t-il dit. Parce que cela amènerait à juger leurs clients pour des faits dont ils n’ont pas nécessairement connaissance. Parce que l’ordonnance en vertu de laquelle ces derniers ont été renvoyés devant le tribunal criminel ne tenait pas compte de la qualification des faits en crimes contre l’humanité.
Si la requalification est entérinée, cela supposerait donc que le processus puisse être repris depuis le début. « Si cela n’est pas fait, nous sommes en droit de considérer que nous ne pouvons pas retourner vers le public et que nous ne sommes pas informés », indique Me Lancienet Sylla.
N’Famoussa Siby