C’est au mois de février dernier que de folles rumeurs faisant état de l’utilisation de matières fécales par Mamadou Barry, réputé pour le lafidi qu’il vendait, ont fait le tour de la Guinée. Depuis, il a été interpellé à Siguiri placé en détention à la maison centrale de Kankan par le procureur de la République pour des fins d’enquêtes.
Trois mois après, Kéla Lafidi a été libéré tard hier soir pour délit non constitué. A la suite du séjour qu’il vient d’effectuer en prison pour des faits qu’il a toujours niés, Mamadou Barry a réagi devant quelques médias présents. Il dit s’en remettre à la volonté de Dieu et sollicite que l’État guinéen lui paye des intérêts et dommages.
Le sujet a fait le chou gras de la presse guinéenne et étrangère en début d’année 2024. Après sa comparution devant un juge au TPI de Kankan, il y a plus de dix jours, Mamadou Barry retrouve enfin les siens et le sourire. Dès sa libération, ses premiers mots sont les suivants : « J’ai passé plus de trois mois en détention à la maison centrale de Kankan. Les gens m’ont accusé à tort. Je ne connais pas la personne qui est à l’origine de ce mensonge mais Dieu le connaît et je m’en remets à sa volonté. J’ai pris assez de temps et perdu beaucoup de choses. Je suis totalement désorienté maintenant sur ma vie et je ne sais plus quoi faire. Je sollicite auprès de l’État qu’il vienne au secours afin que je puisse me relancer. Le procureur a décidé de me libérer parce qu’il dit n’avoir obtenu aucune preuve des charges qui pèsent sur moi ».
En outre, l’accusé est largement revenu sur les faits qui l’ont poussé à quitter la ville de Kankan pour Siguiri. Kéla Lafidi dit à qui veut l’entendre qu’il arrête la vente du lafidi, non pas du fait des accusations dont il a été affublées, mais parce qu’il s’est retrouvé en situation de ne pas pouvoir payer un emprunt qu’il avait contracté auprès de quelques femmes dont il s’est gardé de dévoiler l’identité.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com