Le référendum d’ici la fin de l’année, c’est tout ce que le premier ministre peut garantir pour le moment. C’est ce que Bah Oury avait indiqué chez nos confrères de RFI. Et depuis, il essaie de s’y tenir. Les inquiétudes soulevées par les acteurs socio-politiques ne semblent pas, pour le moment, freiner son élan.
Le référendum d’ici à fin 2024, cet engagement-là, Bah Oury assure qu’il sera honoré. « Le président Mamadi Doumbouya a fixé le cap pour l’année 2024. Nous allons organiser le référendum constitutionnel à la fin de l’année. Mais d’ici là, il faudrait se doter des éléments et des instruments permettant de le faire. C’est-à-dire, réussir à lancer et à intensifier le recensement administratif à vocation d’Etat civil (RAVEC) qui permettra une extraction pour le fichier électoral parce que vous ne pouvez pas organiser une élection quelconque ou une consultation électorale sans un fichier électoral consolidé. C’est là le principal défi », a-t-il indiqué dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de Jeune Afrique.
Sauf que l’annonce du report de la présidentielle a réveillé l’ensemble des acteurs sociopolitiques. En effet, depuis la sortie du premier ministre annonçant ce glissement, la plupart de ces organisations font de ce sujet désormais un argument légitime pour défier le CNRD. Ces organisations menacent de s’opposer par tous les moyens contre toute violation de l’accord dynamique trouvé entre les autorités de la Transition et la CEDEAO concernant le chronogramme de la transition. Mais Bah Oury ne se laisse pas démonter pour autant. « Le référendum à la fin de l’année est, de ce point de vue, un objectif que le gouvernement s’est assigné en relation avec le pouvoir législatif », a-t-il ainsi conclu au micro du magazine panafricain.
Aliou Nasta