Aussi surprenant que cela puisse l’être, la proposition de la candidature indépendante figurant dans l’avant-projet de la nouvelle constitution ne fait pas l’unanimité. Les divergences apparaissent notamment entre les acteurs politiques et ceux de la société civile. Quand les premiers font part de leur méfiance, les seconds saluent ouvertement l’avancée.
Prenant part à la plénière de présentation de l’avant-projet de la la nouvelle constitution, le lundi dernier, des leaders politiques membres de la coalition ‘’Union sacrée’’, interrogent en particulier la pertinence de la charte des partis politiques, si ces derniers ne sont plus les seuls aptes à briguer des fonctions électives. « La vie politique obéit à une éducation. Lorsqu’on nous dit aujourd’hui que toute personne peut présenter une candidature à toutes les élections, on va se demander quelle serait l’importance des rigueurs de la charte des partis politiques exigée par le MATD. Ça n’aura plus de valeur », a indiqué à propos Dr Ibrahima Sory Diallo, président de ADC-BOC et membre de la coalition de l’Union sacrée.
Au-delà de cette réaction à chaud, ces acteurs politiques promettent de se concerter pour harmoniser les réponses qu’ils entendent réserver à cette proposition.
Par contre, au sein de la société civile notamment le CNOSCG, on accueille l’intégration de la « candidature indépendante » dans l’avant-projet projet de la nouvelle constitution comme un soulagement.
Du côté de la société civile, pas besoin de réfléchir. « Il faut dire que nous nous reconnaissons dans cette constitution. Pendant des années, nous avons lutté corps et âme pour que la Guinée puisse adhérer à la candidature indépendante. Aujourd’hui l’avant-projet de nouvelle Constitution vient soulager les acteurs de la société civile. Nous allons soutenir cela parce que ça met tous les citoyens sur le même pied d’égalité », s’est réjoui Ange Gabriel Haba, le coordinateur national par intérim du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSCG).
N’Famoussa SIBY