L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) a été la première à le demander. Mais visiblement, c’est sur ce point au moins, elle est d’accord avec l’Union sacrée. En tout cas, ce mouvement dont les membres se ramènent finalement aux formations et coalitions politiques qui ont pris à l’atelier de Kindia sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, demande à son tour que soient transposées dans la nouvelle constitution, les dispositions de la charte qui interdisent aux autorités de la Transition de prendre part aux prochaines élections devant sanctionner la période d’exception. Lesdits l’ont fait savoir ce mardi 27 août 2024, en marge d’une conférence de presse qu’ils ont animée à la Maison de la presse, sise à la Minière.
Revendiquant une « farouche détermination à participer au débat politique national », les membres de l’Union sacrée félicitent le CNT pour, disent-ils dans leur déclaration, le « travail énorme qui a été accompli en trois ans ». En outre, ils « approuvent la philosophie qui a sous-tendu l’élaboration de cet avant proposition de la nouvelle constitution »
Pour le reste, leurs recommandations se ramènent, entre autres, à celles-ci :
- Le caractère imprescriptible des crimes économiques et financiers à inscrire dans le préambule ;
- Accorder un statut officiel aux langues nationales ;
- Garantir le multipartisme et le financement annuel des Partis politiques bien que mentionnée dans la charte des Partis politiques comme disposition constitutionnelle ;
- Constitutionnaliser la date de tenue de toutes élections en République de Guinée ;
- Rendre électif l’accès à tous les postes de sénateurs ;
- Abroger les dispositions de l’article 204 relatives aux lois d’amnistie et leur renvoi dans une loi organique ;
- Mettre en place un organe transitoire indépendant pour l’organisation des élections pendant la transition en lieu et place du MATD ;
- Introduire les dispositions des articles 46,55 et 65, de la charte de la transition ;
- Encadrer la candidature indépendante sur l’aspect académique et la limiter aux élections locales.
Fodé Soumah