La Transition guinéenne perdure, le doute s’installe et les discours se durcissent. Ils se durcissent en particulier à propos de l’éventuelle candidature du président de la Transition, le général Mamadi Doumbouya. Ainsi, ce samedi 28 septembre, à l’occasion de son Assemblée générale hebdomadaire, l’ancien parti au pouvoir, le RPG-arc-en-ciel, comme l’avait fait Cellou Dalein Diallo, dans son message diffusé via Facebook, appelle à une grande mobilisation pour barrer la route à ce que le parti décrit une « trahison » de la part du tombeur d’Alpha Condé.
« Ne voyez pas la personne de Cellou Dalein, mais voyez ce qu’il a dit. Il a dit, ‘’nous avons cru au CNRD, nous l’avons soutenu, mais nous avons été déçus’’. Donc, nous demandons à tout le monde, tous les patriotes civils et militaires, de se mobiliser pour faire partir cette junte-là », a soutenu Mohamed Lamine Kamissoko, ancien député. S’interrogeant dans la foulée : « Aujourd’hui, quel est celui qui n’a pas peur de la longue vie de ces jeunes-là » ?
Et si le parti d’Alpha Condé en vient à appeler à la mobilisation populaire, c’est selon l’orateur, parce qu’il y a désormais une forme de démission collective, une résignation qui fait que tout le monde observe les multiples violations des droits humains sans lever le moindre doigt. « Nous avons des chefs religieux ici. Nous avons tous les grands hommes de droit en Guinée. Nous avons les organisations de droits de l’homme en Guinée. Nous avons les donneurs de leçons que sont les Occidentaux. Ils sont tous présents en Guinée à travers les différentes formes d’associations ou d’organisations. Ils voient tout ce qui arrive au peuple de Guinée, mais ils n’en parlent pas. C’est pourquoi nous avons dit que la solution à nos problèmes se trouve entre nos propres mains », a justifié Kamissoko.
Au RPG arc-en-ciel, l’on refuse d’envisager un glissement du chronogramme de la Transition au-delà du 31 décembre 2024. « Nous disons qu’il n’est pas tard pour mieux faire. Même en un mois, on peut rectifier les choses », a ainsi suggéré Marc Yombouno, l’ancien ministre du Commerce.
N’Famoussa Siby