Ce jeudi 12 décembre 2024, plusieurs maisons et magasins ont été démolis par des machines Caterpillar. Cette démolition engagée par l’autorité préfectorale et la direction préfectorale de l’habitat intervient après l’expiration de 3 jours de préavis accordés aux occupants pour libérer les lieux.
Selon le directeur préfectoral de l’urbanisme, de l’habitat chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, la démolition concerne des emprises de la place des martyrs, mais aussi de l’arrêt de bus de la SAG.
« Ce travail de déguisement est réparti en 3 étapes : la première étape concerne la place des martyrs, appelée centreda. Le carré qui fait face à la place des martyrs doit être déguerpi parce que, quand vous remarquez, dans les accueils ici à Siguiri, la plupart se fait à la place des martyrs, mais le lieu est très petit. Nous avons reçu des institutions de la hiérarchie pour trouver un domaine de l’État afin de transférer le lieu d’accueil là-bas, comme ce domaine est un domaine d’État. La deuxième étape concerne la colline, à commencer sur l’arrêt de bus de la SAG jusqu’à la villa : c’est seulement le commissariat et la direction de l’Habitat qui seront épargnés, sinon tous les autres doivent quitter, pour qu’on puisse construire une mosquée référentielle là-bas qui sera la grande mosquée de Siguiri », a expliqué Mamadi Seka Traoré avant d’ajouter que tous les encombrants physiques le long des artères de la ville de Siguiri seront également déguerpis.
Cette action se poursuit sur le terrain sans incident majeur. C’est pourquoi, présent sur les lieux, le préfet de Siguiri a salué le sens de la compréhension des populations concernées.
« Il y a beaucoup de domaines d’État à Siguiri qui sont récupérés par les particuliers, mais nous avons commencé aujourd’hui et nous allons continuer. Je remercie aussi la population qui a bien compris cette activité de déguerpissement. Nous n’avons pas eu de réticence sur le terrain, les routes barrées seront déguerpies et les encombrants physiques », a souligné le préfet, Ibrahima Douramoudou Keïta.
Il est à signaler que cette activité a plongé plusieurs familles dans l’incertitude, et beaucoup vont passer la nuit à la belle étoile.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri