Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau, a organisé une réunion ce vendredi avec les partis politiques du pays dans le but de trouver une issue à la crise constitutionnelle qui secoue le pays, marquée par un prolongement de la tenue des élections dans le pays. Cette rencontre, qui s’est tenue sur fond de division, a été marquée par l’absence de la coalition politique majeure du pays dirigée par l’ex-Premier ministre du pays, Domingos Simoes Pereira qui a choisi la chaise vide.
Plongé dans l’illégalité depuis la fin de son mandat constitutionnel le 27 février 2025, le président Embalo a réuni les acteurs politiques ce vendredi cinq jours après avoir chassé une mission conjointe de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) qui était présente du 21 au 28 février pour aplanir les divergences afin de favoriser un consensus pour la tenue des élections.
Au sortir de cette rencontre, selon un communiqué du Bureau de communication et relations publiques de la Présidence de la République consulté par Ledjely.com, le président Umaro Sissoco Embaló, après avoir rencontré les partis politiques, a programmé des élections générales anticipées.
Ainsi, poursuit le communiqué, « la date du 23 novembre 2025 est fixée pour la tenue des élections présidentielles et des élections législatives anticipées », indique le communiqué.
Suite à sa première déclaration indiquant qu’il ne se présenterait pas pour un second mandat, affirmant que sa femme lui avait recommandé de s’abstenir, le président de la Guinée-Bissau, Umaru Sissoco Embalo, a révélé le lundi 3 mars son intention de briguer un second mandat lors de l’élection présidentielle. Il vise à remporter cette élection « dès le premier tour ».
À signaler que jeudi dernier l’opposition avait annoncé la fin du mandat présidentiel, et avait appelé à une grève générale pour dénoncer l’illégalité du président Embalo. En réponse, le gouvernement avait mobilisé des forces de sécurité dans la capitale.
Pour rappel, Embalo a été élu pour un terme de cinq ans en décembre 2019, et le flou concernant la date de fin de son mandat a intensifié les frictions dans un pays ayant subi plusieurs coups d’État militaires depuis son accession à l’indépendance en 1974.
N’Famoussa Siby