Au cours d’un point de presse animé ce lundi 17 mars, depuis la Bourse du travail, siège de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Amadou Diallo, le secrétaire général de cette centrale syndicale, a annoncé les sanctions prises à l’encontre de Salifou Camara, secrétaire général de la Fédération syndicale des professionnels de l’éducation (FSPE). Ce dernier se serait rendu coupable d’injures grossières et autres, dit-il. Or, Salifou Camara n’en serait pas à sa première fois.
A en croire Amadou Diallo, Salifou est un habitué des faits. « En 2021, j’ai été insulté, calomnié, diffamé par lui, par lui seul ». Mais l’époque, poursuit-il : « vu la tension, tous mes camarades m’ont demandé de pardonner. Et lui-même est venu avec l’entièreté du bureau de sa fédération ici, tous ont demandé pardon. Mes camarades m’ont demandé de pardonner. En tant que père de famille, en tant que premier responsable de la centrale, J’ai accepté le pardon ». Mais le secrétaire général de la CNTG tient à nuancer : il avait bien pardonné, mais n’a jamais oublié.
Précisément, il est reproché à Salifou Camara des faits présumés d’« injures grossières, insubordination ».
Des faits pour lesquels, les sanctions suivantes ont été prises à son encontre, à l’unanimité, selon la déclaration lue par Amadou Diallo.
- L’exclusion pure et simple du camarade de toutes les instances de la CNTG avec effet immédiat ;
- La convocation dans un bref délai d’un congrès partiel pour son remplacement ;
- Le dépôt par les victimes de plaintes en vue de procédures pénales.
Et si la CNTG fait valoir une main aussi lourde, c’est parce que, dit Amadou Diallo, il a été averti à plusieurs reprises. Par ailleurs, les injures qu’il auraient proférées et dont les preuves sonores seraient disponibles justifient la sévérité des sanctions. « Si un enseignant de son état, un éducateur de son état, peut avoir un tel comportement. Il nous traite d’ethnocentristes, de claniques. Et aujourd’hui, pour ceux qui ne savent pas, cette désinformation est relayée dans tout le pays et sur toute l’étendue du territoire national. Mais heureusement comme nous avons l’audio, l’époux de la camarade qui a été insultée, diffamée et calomniée a déjà porté plainte à la gendarmerie », assure enfin Amadou Diallo.
Balla Yombouno