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Gestion des déchets : les habitants de Dar-es-Salam interpellent le président

Ce dimanche 15 juin 2025, les habitants du quartier Dar-es-Salam, dans la commune de Matoto (Gbessia), ont organisé un sit-in pour alerter les autorités sur les conditions de vie difficiles qu’ils endurent en raison de la présence d’un important dépotoir d’ordures. Une situation qu’ils jugent invivable, notamment à cause de l’air pollué qu’ils respirent au quotidien.

Brandissant des pancartes où l’on pouvait lire des messages explicites comme « Dar-es-Salam mérite de l’air pur », « Nous méritons la santé » ou encore « Dar-es-Salam n’est pas une poubelle », femmes, enfants et jeunes ont uni leurs voix pour dénoncer les graves conséquences sanitaires et environnementales de cette décharge.

Ils pointent du doigt la fumée âcre, les odeurs nauséabondes, la prolifération de maladies et l’impact environnemental majeur que génère ce site devenu, selon eux, un véritable danger public.

À travers cette mobilisation pacifique, les citoyens de Dar-es-Salam ont lancé un appel pressant aux autorités. Ils demandent la fermeture et la délocalisation urgente de cette décharge, qualifiée de « montagne d’ordures » mais surtout de « tueur silencieux ».

Dans une déclaration poignante, l’un des porte-parole a lancé ce message :

« Monsieur le Président, nous croyons en votre volonté de protéger chaque citoyen. C’est pourquoi nous demandons humblement : la fermeture et la délocalisation progressive et encadrée de la décharge de Dar-es-Salam ; la mise en place d’un système durable de gestion des déchets ; l’ouverture de centres de traitement modernes dans des zones appropriées ; et une mobilisation nationale autour de cette question de santé publique ».

Selon lui, les risques sont quotidiens :

« Nous, les riverains, vivons sous la menace permanente de glissements d’ordures, de maladies comme le choléra, les infections respiratoires, les dermatoses, et même des pathologies plus graves liées à la pollution de l’air et de l’eau. Ce sont nos sœurs, nos frères, nos enfants. Ce sont les fils de la Nation. Ne dit-on pas que tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ? Mais vous conviendrez avec moi que sans la santé, la vie elle-même n’est rien ».

Balla Yombouno

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