Ce mardi matin, la circulation a été perturbée au niveau du pont 8 Novembre, dans la commune de Kaloum. Les motocyclistes se sont vus interdire l’accès à la ville, provoquant un attroupement de conducteurs bloqués sur place. Plusieurs engins étaient garés aux abords du pont, les motards contraints d’attendre sans explication claire de la part des militaires déployés.
Les conducteurs de moto-taxis se rendant en ville ce mardi 2 septembre ont été interdits d’accès. Seules les voitures et les camions étaient autorisés à circuler. Selon Amadou Pathétique Bah, motard de la localité. « Le matin, on a vu qu’ils ont interdit l’accès à tous les moto-taxis, même les personnels. Il y avait beaucoup de motos garées et ils n’ont pas donné de raison, juste que les motos n’entrent pas. C’est vers 10 h qu’ils ont libéré le passage », a-t-il témoigné.
Un autre conducteur, qui a souhaité garder l’anonymat, confirme avoir été témoin de la scène. « Vers 8 h, je suis venu au niveau du pont. Les militaires avaient barré le passage pour les moto-taxis. Seules les voitures et les camions étaient autorisés à passer », a-t-il indiqué.
Même constat pour Ibrahima Sory Touré, qui se rendait à son lieu de travail. « Le matin, je partais au travail et je voulais passer. Ils ont dit non, aucun moto-taxi ne passe, sauf les véhicules. Quand on a demandé le motif, ils ont répondu que c’était l’ordre qu’ils avaient reçu. Les gens ont commencé à crier, mais en vain. Heureusement, j’ai un proche qui travaille au niveau des forces spéciales non loin d’ici. C’est lui que j’ai contacté et dès qu’il est venu, ils m’ont laissé passer », a-t-il expliqué.
Aux environs de 10 heures, la situation est revenue à la normale : voitures et motos circulaient de nouveau librement. Toutefois, des véhicules militaires restent stationnés sur le pont, avec des soldats aux abords.
Jusqu’à présent, aucune explication officielle n’a été donnée sur cette restriction temporaire, qui a suscité étonnement et incompréhension chez les conducteurs de moto-taxis.
M’Mah Cissé


