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EDUCATION : les cours à distance n’emballent pas grand-monde

A Kankan, capitale de la Haute Guinée, l’initiative des cours à distance portée par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, ne rencontre pas une grande adhésion. C’est le moins qu’on puisse dire. Les élèves et les parents d’élèves jugent que l’expérience est inopportune et sans aucun impact. D’autant que son efficacité se heurte, disent-ils, à la crise du courant électrique et à l’inaccessibilité des médias du service public dans la région.  Ce à quoi les autorités régionales en charge de l’éducation rétorquent que les cours à distance peuvent bien contribuer à éviter au pays une année blanche. Quitte à résoudre un certain nombre de problèmes auxquels l’initiative se trouve confrontée.

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 « Depuis le début de ces cours, je n’ai pas pu les suivre car les horaires ne concordent pas aux périodes où nous avons le courant à la maison. Quant rurale nous ne la captons que dans la matinée, puis à partir de 18 heures. Or, les cours nous concernant, nous les avons dans la soirée à partir de 16 heures », explique Mohamed Keïta, candidat au baccalauréat au compte du lycée Almamy Samory Touré.  Pour lui, cette initiative, c’est trop d’effort pour un résultat néant.

Un avis partagé par JM, également candidate au baccalauréat unique. « Pour nous, la solution, ce serait que l’on en finisse avec la pandémie ».  Dans son cas, le courant ne se pointe qu’à 19 heures, tous les jours. Alors que les cours sont programmés à 16 heures. Au-delà, s’inspirant des cours destinés à l’école primaire qu’elle a pu suivre dont elle a pu suivre deux séances matinales, elle dit n’avoir pas été emballée par ce qu’elle a entendu. Et la situation est encore plus préoccupante dans des zones plus reculées.  Ainsi, à Sabadou Baranama, localité située à 75 km de la commune urbaine de Kankan, un parent d’élève confie au téléphone: « nous ne sommes pas du tout informé du démarrage des ces cours à distance. Nous ne recevons même pas la télévision nationale. Nos téléviseurs servent juste à regarder les films. Nous n’avons non plus le courant de jour et de nuit ».

Parent de deux candidats, Cheikh Mamady Condé, résident au quartier Kabada 1 invite l’État à revoir la stratégie afin de permettre à tous les élèves d’avoir accès à ces cours : « ces cours à distance ne sont pas la solution à cet épineux problème. Mêmes les pays avancés ont eu de véritables problèmes pour sa mise en œuvre, (…) il faut penser à une nouvelle stratégie ou surseoir à cela jusqu’à la fin de cette pandémie ». Si nécessaire, il propose que les parents d’élèves puissent trouver des répétiteurs pour les enfants.

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Du côté de la Direction préfectorale de l’éducation (DPE), on promet d’aider à résoudre le problème lié à la desserte du courant électrique. Dans cette optique, des négociations seraient engagées  avec la représentation locale d’EDG pour rendre disponible le courant la journée, afin de permettre aux élèves de suivre des cours censés sauver leur année scolaire.

Depuis Kankan Michel Yaradouno pour ledjely.com

Tel: 620 997 057

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