La gestion des risques dans les investissements agricoles…Voilà une des thématiques développées, ce jeudi 12 mars 2020, au compte de la 2ème journée du salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN). Des experts d’horizons différents en ont parlé devant un public mobilisé et attentif.
[irp]
« Avec plus de 6 millions d’hectares de terres arables, une forte pluviométrie et un réseau fluvial dense, l’agriculture guinéenne dispose d’importants atouts », indique Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d’information ledjely.com et modérateur de la rencontre, à l’ouverture des travaux. Ces atouts, selon lui, offrent de nombreuses possibilités d’accélération de la croissance et de création d’emplois durables : « un potentiel qui offre au pays la capacité d’assurer l’autosuffisance alimentaire de la population, de dégager des revenus d’exportation importants et d’ouvrir la voie à des investissements rentables et à forte valeur ajoutée. »
Avec la diversité des conditions climatiques, les ressources hydrauliques et la fertilité des sols, estime-t-il en outre, la Guinée bénéficie d’un avantage comparatif naturel certain dans la production d’une grande variété de produits.
[irp]
Saisissant la balle au bond, Mariame Altine Mahamane, agroéconomiste à la Banque mondiale, explique que la gestion des risques dans les investissements agricoles est une thématique assez importante pour son institution : « en fonction des risques, il y a des mesures de mitigation qui sont prévues, notamment le risque lié à l’environnement des affaires. »
Dans la foulée, elle déclare que la banque met en place un certain nombre d’outils qui permettent aux jeunes entrepreneurs d’accéder à des financements de leurs projets : « on a un mécanisme de financement qu’on appelle ‘’financement à coût partagé’’ avec entre 60 et 80% de subvention pour les porteurs de projets. »
[irp]
La rencontre a donné l’occasion à d’autres intervenants dont des entrepreneurs agricoles et un membre du Conseil national des organisations paysannes de Guinée (CNPOG), l’opportunité d’aborder la question des risques en rapport avec la gouvernance, envisagée dans sa globalité. De même, une représentante du secteur de l’assurance a donné des informations sur les produits que son domaine offre aux exploitants agricoles en vue notamment d’aider à amoindrir les dommages auxquels ils peuvent être exposés par les différents risques abordés au cours des discussions.
Balla Yombouno