Lancée en octobre 2008 grâce à un don de la Banque mondiale dans le cadre d’un projet de prévention contre les IST/VIH Sida, la radio rurale de la préfecture de Dinguiraye mérite une attention particulière de la part des autorités locales et des partenaires techniques, rapporte le correspondant du Djely basé en Haute-Guinée de retour de la cité d’Elhadj Oumar Tall.
Si l’état du bâtiment qui l’abrite est encore bon, l’unique station de radio ville de Dinguiraye manque cependant de beaucoup de choses. En effet, dans la cour, le visiteur est accueilli par des herbes un peu partout et un champ de maïs occupe une bonne partie du domaine. Et puis, elle ne possède aucune toilette. On s’y met à l’aise sur une fosse sceptique qui est aménagée sans toit. Ce qui augmente le risque de se faire mordre un reptile.
Au-delà de ce constat peu reluisant, le chef de la station de radio, Dantily Camara, souligne que les principales difficultés restent la couverture totale de la préfecture. “Nous couvrons six sous-préfectures sur les 8. Mais le directeur n’a pas de logement, nous n’avons pas de matériels de rechange aussi. S’il y a une panne qui frappe un matériel, il faut attendre plusieurs jours pour pouvoir résoudre le problème. Le personnel aussi n’est pas au complet”, ajoute-t-il, avant de lancer un appel “aux partenaires de nous venir en aide, car nous avons assez d’ambitions surtout pour désenclaver toutes les localités en matière d’informations”.
Cette station de radio est suivie par les citoyens de Dinguiraye. Elle émet tous les jours de 8 heures à 10 heures le matin et de 18 heures à 23 heures le soir. Reste à savoir si cet appel sera entendu par les autorités ou les partenaires.
Michel Yaradouno, de retour de Dinguiraye pour le djely.com