Tenue ce mardi 25 août à Kissidougou du procès de l’artiste Amiral Dakk Kamano, fervent opposant à un troisième mandat pour le président Alpha Condé et membre actif du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). L’artiste devra passer un mois derrière les barreaux. En effet, le Tribunal de première instance de Kissidougou l’a condamné pour outrage à magistrat, apprend-on de son avocat.
Après avoir passé 8 jours dans les locaux disciplinaires de la maison d’arrêt de Kissidougou, Amiral Dakk Kamano, jeune opposant au troisième mandat accusé pour outrage à magistrat, est situé sur son sort. Il a été condamné ce mardi 25 août 2020 à six mois de prison dont cinq assortis de sursis.
Joint au téléphone, son avocat est revenu sur les charges retenues contre lui. “Les informations que j’ai reçues avant et les informations que j’ai reçues à l’audience ici ne sont pas les mêmes. Il lui est reproché d’outrage à magistrat, puni par les articles 658 et 663 du Code pénal guinéen. Par rapport à l’infraction, il y a non seulement menace mais aussi il y a eu geste“, nous a indiqué Me Abdoulaye Keita, avocat à la Cour d’appel de Conakry.
Selon lui, la peine évoquée par le ministère public dans ce procès était de 6 mois de prison ferme. “Mais avec les débats, j’ai eu à montrer au tribunal les circonstances atténuantes. C’est ainsi que le président du TPI de Kissidougou a retenu contre mon client 6 mois dont 5 assortis de sursis. C’est-à-dire que Dakk Kamano ne va purger qu’un mois de prison ferme. Et déjà, il a passé 8 jours en prison. Donc il lui reste pratiquement trois semaines pour sortir de la prison“, a précisé l’avocat.
Ce qui signifie que l’opposant Amiral Dakk Kamano va continuer à croupir en prison en attendant la fin de sa peine qu’il épuisera dans trois semaines, délai requis pour sa libération.
Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour Ledjely.com