Ce sont 20 plaquettes de cocaïne qui ont été saisies grâce à une synergie d’action entre les services de lutte contre la drogue de plusieurs pays dont le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée le 17 novembre dernier. La marchandise était destinée à des clients au Mali et en Sierra Leone selon les services spéciaux en charge de lutte contre la drogue et les crimes organisés qui ont procédé à la présentation d’un suspect ce vendredi dans leur siège.
C’est le fruit d’une filature qui a duré six mois. Selon Colonel Faremba Camara, directeur de l’Office central antidrogue, la Guinée a collaboré avec d’autres pays pour réussir ce coup de filet. « À nos jours, notre secrétariat compte 12 postes frontaliers. Dans nos réseaux de renseignements, il nous été rapporté d’une part que la drogue quitte la Guinée Bissau pour le Mali ou le Sénégal, et d’autre part, pour la Sierra Leone, traversant la Guinée, pour le Mali et le Sénégal. Sachant qu’il y a une coopération de police entre les unités de lutte contre la drogue du Mali, du Sénégal et de la Guinée Bissau, notre réseau de renseignement basé à Kankan et à Siguiri a filé cette opération depuis près de 6 mois d’où le résultat d’une formation de surveillance et de filature », a expliqué Faremba Camara
Poursuivant, il précise que c’est le 17 novembre que les services de renseignement basés à Siguiri ont signalé la présence d’un groupe de deux individus qui faisaient une transaction de drogue à la gare routière, tout en apportant des indications aux gardes postés à la frontière. « Malheureusement le premier motard s’est échappé et le deuxième motard n’a pu échapper par la vigilance et la vraie retenue de la conception des renseignements. Quand celui-là a été interpelé, interrogé par une commission que j’ai mise en place, nous avons automatiquement communiqué avec notre homologue du Mali Bamako qui s’est mis à l’œuvre. 48 heures après, ils ont mis la main sur celui qui devait recevoir la drogue. D’enquête en enquête, il a avoué les faits et a dénoncé son patron. Les deux se trouvent aujourd’hui dans les mains du service d’antidrogue du Mali », a-t-il fait savoir
Aliou Nasterlin