L’Organisation de secours aux personnes handicapées de Guinée (OSH-Guinée) continue ses ateliers de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des personnes handicapées à Conakry. Après les communes de Dixinn, Matoto, Matam et Kaloum, c’était, ce mercredi 1er décembre 2021, au tour de Ratoma d’accueillir la délégation d’OSH-Guinée. Ce, en présence de plusieurs personnalités et des personnes porteuses de handicap. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du ‘’Projet d’appui à l’insertion socioéconomique des jeunes vivants avec un handicap (PAIS-JVH)’’
Amener les autorités à prendre conscience et reconnaître les droits des personnes handicapées d’une part, et de l’autre, à prendre en compte le handicap dans les initiatives de la commune, tels étaient les objectifs de la rencontre. « Nous sommes en train de faire ces plaidoyers pour que les autorités, en élaborant les documents de développement de la commune, pensent aux handicapés dans ces initiatives. Que cela soit dans l’éducation, la santé, la construction des écoles, des hôpitaux etc… globalement dans tous les domaines, elles doivent inclure les personnes handicapées dans les activités », explique Massoud Barry, présidente de l’ONG. Car, selon elle, même si une loi protégeant les personnes handicapées a été obtenu, celle-ci n’est pas toujours traduite en acte. D’ailleurs, dit Massoud Barry, « nous voulons aussi attirer l’attention des autorités sur l’applicabilité de cette loi ».
Dans la trentaine, Alseny Kourouma, aveugle depuis sa petite enfance, est enseignant de profession, salue la démarche de OSH-Guinée, Relevant lui-même de la commune de Ratoma, le représentant de l’Union guinéenne des aveugles et des malvoyants (UGAM) fait partie en effet des destinataires ultimes de la campagne de sensibilisation en direction des autorités communales. « Nous les personnes en situation de handicap, traversons énormément de difficultés partout où nous sommes », dit-il. Et au-delà des actes que posent le monde des ONG, il lance un message en direction de l’Etat guinéen. « Nous demandons aux autorités de fournir des efforts aussi car les ONG ne peuvent pas tout faire », lance-t-il
Mariama Ciré Diallo