Quelques jours après leurs menaces de descendre dans les rues pour réclamer la mise en place d’un cadre de dialogue entre les forces vives de la nation et le CNRD, les politiciens ont pu, tout au moins, attirer l’attention du CNRD. En effet, plusieurs coalitions politiques vont être reçus par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation à partir de ce lundi 14 mars 2022 au siège du même ministère pour la finalisation de la mise en place d’un cadre de concertation.
Joint au téléphone par un reporter du Djely, Saikou Yaya Barry du parti de l’UFR a apporté des précisions sur les rapports de cette rencontre avec le cadre de dialogue que les politiciens réclament.
Pour le secrétaire exécutif du parti dirigé par Sidya Touré, s’il y a une véritable volonté du CNRD, cette rencontre avec le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation peut être un bon début pour la création d’un cadre de dialogue structuré. Cependant, il exige que cette question de mise en place de ce cadre soit discutée directement avec le CNRD et non avec le ministre Mory Condé. Selon lui, cela évitera aux politiciens qu’ils sont de tomber dans une situation qui n’engagera pas le CNRD. « Le premier ministre était passé dans la sous-région, prenant des engagements pour l’installation du CNRD fin décembre. Et on a vu le communiqué du CNRD qui, par après, s’est désolidarisé de son gouvernement. Aujourd’hui, comme c’est le CNRD qui a la destinée de notre Etat, il est important qu’ils soient eux et les forces vives de la nation qui vont se retrouver autour de la table pour discuter de la conduite à tenir pour la transition », a-t-il confié au téléphone.
En cas de refus de la part de Mamadi Doumbouya et son équipe, l’ancien député prévient que les politiciens, « détenant la légitimité populaire » ne manqueront pas de descendre dans les rues. « Jusqu’à preuve contraire, on n’est pas encore rentré dans la transition réellement. Si cette réclamation n’est pas tenue [en compte], il est évident que nous [forces vives], détenant la légitimité populaire, d’utiliser le dernier recours qu’on a. C’est de descendre pacifiquement dans les rues et réclamer que la transition soit guidée dans le bon sens », conclut-il.
Aliou Nasterlin