Placées sous le signe de la vérité et du pardon, les assises nationales guinéennes ont démarré dans plusieurs localités du pays. C’est le cas dans la préfecture de Kankan, où ces rencontres sans la participation d’une frange de la populations mais aussi des deux grandes formations politiques en Guinée, à savoir le RPG/Arc-en-ciel et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
C’est une maison des jeunes quasi vide qui a servi de cadre ce lundi à la première journée des Assises nationales à Kankan. Quelques représentants de partis politiques et de la société civile, des sages et les sous-préfets étaient à ce rendez-vous, présidé par le directeur de cabinet du gouvernorat de Kankan. L’ancien parti au pouvoir et la formation politique dirigée par Cellou Dalein Diallo ont brillé par leur absence à cette rencontre.
Interpellé sur les raisons de cette absence hautement significative, le coordinateur régional du RPG/Arc-en-ciel a dit n’avoir pas être informé de cette rencontre. « Ils savent que notre parti est là. Donc, qu’on nous invite officiellement ! Pourquoi prendre part à une rencontre à laquelle on n’est pas invités ? », s’est interrogé Mamby Camara, précisant que son parti n’a pas été invité par les organisateurs de la rencontre.
Le secrétaire fédéral de l’Union des forces démocratiques de Guinée a pour part décrié les premières démarches de ces assises nationales. « Quand on veut inviter un intellectuel à un dialogue, il y a des préalables. Mais nous inviter dont on ne connaît pas les termes de références. C’est pourquoi, du niveau national jusqu’à la base, on a décidé d’observer à distance ces assises », a indiqué Antoine Dogbo Guilavogui.
Au-delà de ces absences notoires, l’autre point noir de ces assises à Kankan, c’est le désintéressement total des citoyens qui vaquent paisiblement à leurs occupations quotidiennes.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com