De retour à Conakry après un long séjour à l’étranger, le président du parti l’Unité et la Liberté pour le Développement ( U.L.D) s’est prononcé sur certains sujets d’actualité dont le chronogramme proposé par le CNRD, la récupération des domaines de l’Etat, le l’emprisonnement des anciens dignitaires du régime déchu pour des faits présumés de détournement de deniers publics.
Depuis quelques jours, le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya a dans une adresse à la nation proposé un chronogramme de transition d’une durée de 39 mois. Ibrahima Sory Camara dit ne pas être contre si cela permettre de mettre le pays enfin sur les rails : » nous sommes tous conscients de la situation sociopolitique et économique de notre pays. Alors s’il faut nécessairement les 39 mois pour essayer de gérer toute la situation qu’il faut pour mettre la Guinée sur les rails, moi je suis d’accord pour les 39 mois. »
Sur la question de la récupération des domaines de l’Etat entamée par le CNRD, le président de l’ULD ne trouve pas non plus d’objection : » s’il s’agit de récupérer ce qui appartient à l’Etat, je suis parfaitement d’accord. »
Dans le cadre de la répression des infractions économiques et financières, plusieurs dignitaires de l’ancien régime accusés de détournement de deniers publics croupissent en prison. Et, il y a quelques jours, le parquet de Conakry a engagé une poursuite judiciaire contre 27 personnalités du régime déchu y compris Alpha Condé lui-même pour des faits de crime de sang: « il faut qu’il ait d’abord une prise de conscience si nous voulons un Etat de droit. Nous sommes tous conscients des conséquences de ces crimes économiques enregistrés en Guinée depuis longtemps et il n y a jamais eu de justice. Alors si le CNRD s’engage à lutter contre ça, moi je ne peux que me réjouir. Je suis vraiment peiné pour les familles de tous ceux qui sont concernés, tous ceux qui sont dans cette situation. Mais la loi reste la loi et c’est dans l’intérêt de toute la nation Guinéenne », explique le président du parti l’unité et la liberté pour le développement
Balla Yombouno