Le 08 septembre 2021, soit trois jours après le renversement du régime d’Alpha Condé, le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), auteur du coup d’État, avait libéré 79 détenus politiques qui étaient incarcérés à la Maison centrale de Conakry. Une décision qui avait été saluée par bon nombre de citoyens, en particulier au sein de l’UFDG dont étaient issus bon nombre de détenus.
Neuf mois après, Abdoulaye Bah, l’un des bénéficiaires de cette décision décide de faire une mise au point par rapport à cet acte du CNRD.
Pour lui, cette décision de la junte militaire de les libérer, lui et plusieurs autres, est loin d’être considérée comme une charité mais plutôt une obligation. « Lorsqu’un régime change à travers les armes, ceux qui ont lutté contre le régime “illégal” comme celui de Monsieur Alpha Condé au prix de leurs libertés sont libérés d’office. Ce n’est pas de la charité dont on a bénéficié parce qu’on n’a rien fait. C’est nos droits. Ils étaient obligés de nous libérer », a indiqué l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia.
D’ailleurs, poursuit le responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), un procès « dûment établi » devrait être ouvert pour qu’il soit prouvé à l’opinion qu’à Kindia, il y a des usines qui fabriquent des armes pour tuer des Guinéens — dénonçant les chefs d’accusation de l’ancien procureur près le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn.
Et de conclure en ce qui concerne les membres de la junte : « Ils ont pris les armes légales des guinéens pour libérer un pays qui était sous le joug d’une dictature ».
Aliou Nasterlin