Pour l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), l’immersion gouvernementale effectuée tout récemment par plusieurs ministres n’était qu’une démarche qui visait à convaincre les citoyens à la base d’accepter les 36 mois « de trop » comme durée de transition. C’est ainsi, indique Pépé Francis Haba, que l’ANAD a décidé d’envoyer des délégations à l’intérieur du pays « pour déterrer ces désinformations afin de les tenir prêts pour relever les défis de la transition ».
Cependant à Macenta, comme à Kounsitel il y a quelques semaines, tout ne s’était pas passé comme prévu. En effet, une réunion qui devait se tenir le jeudi dernier entre une délégation de l’ANAD et la coordination préfectorale de l’alliance n’a pas pu avoir lieu.
Selon le président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) qui dirigeait cette délégation, le préfet de Macenta aurait tout simplement interdit la tenue d’une réunion politique dans sa localité. « Nous avons voulu rencontrer en personne le préfet mais il a refusé avant de demander à ses deux secrétaires généraux de nous recevoir. Ces derniers nous ont dit que le préfet avait reçu à la veille de la manifestation du FNDC (reportée) l’ordre de ne laisser aucune réunion politique se tenir, même dans les domiciles privés », a expliqué ce cadre de l’ANAD ce samedi 25 juin 2022 dans « Mirador », une émission diffusée sur les antennes de Fim FM.
Cette interdiction est intervenue juste avant le report de la manifestation du FNDC qui était prévue le 23 juin dernier uniquement à Conakry. Mais, d’après ce proche de Cellou Dalein Diallo, la délégation avait quand même pu tenir un meeting. « Même si les gens n’étaient pas là comme d’habitude par peur mais nous avons quand même accompli notre mission », s’est-il réjoui.
Pour lui, il y a encore certains administrateurs territoriaux qui, pour une raison inconnue, sont en train d’envier à l’ANAD et à son président. « Mais de toutes les façons, nous n’allons pas céder », a-t-il promis.
Aliou Nastarlin