En Guinée, le taux de pénétration de la culture d’assurance est très faible. Ce, en dépit de la récurrence des accidents comme on en a enregistré ces derniers temps. Et à en croire Hawa Tamboura, caoch en assurance, cela tient à plusieurs facteurs imputables aussi bien aux populations qu’aux compagnies d’assurance. Le tout sur fond d’un déficit criard de communication.
« Peu sont ces citoyens qui s’y intéressent. Pourtant, un contrat d’assurance automobile est obligatoire selon le code des assurances en son chapitre 5 article 61. Toute personne physique qui conduit un véhicule sur la voie publique est dans l’obligation de souscrire à un contrat d’assurance », martèle-t-elle. Il s’empresse néanmoins de reconnaitre qu’en Guinée, il y a un manque de communication sur le sujet.
En outre, Hawa Tamboura fait constater que ceux qui prennent l’initiative de souscrire à un contrat d’assurance violent le plus souvent les obligations vis-à-vis de leurs compagnies d’assurance. « Quand les consommateurs souscrivent à un contrat d’assurance dans une compagnie, ils se disent que c’est suffisant sans même prendre connaissance du fond. C’est là où le problème commence. Pourtant, lorsque vous décidez de souscrire à un contrat d’assurance dans une compagnie, dites-vous que vous avez désormais les obligations envers la compagnie, et elle aussi vous promet une indemnisation en cas d’accident », indique-t-elle.
La spécialiste ne dédouane pas pour autant les compagnies d’assurance qui, selon elle, ne font pas toujours l’accompagnement nécessaire, au-delà de la souscription par les clients. « C’est ce qui entraîne des incompréhensions en cas de sinistre du côté des clients qui pensent être obligatoirement pris en charge par des compagnies même lorsqu’ils n’ont jamais, eux, respecter les obligations qui les lient à celles-ci », estime-t-elle.
En tout cas, dit-elle, les efforts à consentir de part et d’autres sont importants. D’autant que le taux d’assurance notamment automobile en Guinée se situerait autour de 5 %.
Junior Leno