Nous le disions dans une précédente dépêche : le procès du secrétaire général de la FESABAG, Abdoulaye Sow, poursuivi pour « atteintes dû au respect de la justice et outrage à magistrats » a repris ce jeudi au Tribunal correctionnel de Kaloum, où le ministère public qui s’oppose au désistement de la partie civile, vient de requérir 6 mois d’emprisonnement ferme et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens contre le syndicaliste.
Selon le ministère public, ce procès est celui de l’application de la loi. « Ses propos doivent être retenus dans les liens de la culpabilité d’atteinte au magistrat article 663, 739 du Code pénal. Alors le ministère public requiert 6 mois d’emprisonnement et au paiement d’un montant 1 million de francs guinéens comme amande », a-t-il requis.
La défense demande son acquittement
Pour Me Alseny Aissata Diallo, l’avocat de la défense, le parquet a sorti ses griffes contre le secrétaire général de la FESABAG. « C’est pourquoi Monsieur le président, je vous demande la libération pure et simple de notre client pour délits non constitués », a-t-il plaidé.
Une plaidoirie partagée par Me Salifou Béavogui qui a tenu à féliciter l’association des magistrats de Guinée pour son « sage désistement ». « Ça veut dire que les deux infractions sont hors classe », a-t-il estimé.
Et de conclure : « Monsieur le président, laissez le pauvre (Abdoulaye Sow) partir ! Il se bat pour les autres citoyens. Abdoulaye Sow n’a rien d’autre à faire que de résoudre les conflits des banques (…) C’est un procès de la honte ».
Balla Yombouno, depuis le tribunal de Kaloum pour Ledjely.com