Le procès des évènements du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi 17 septembre au tribunal de criminel délocalisé à la cour d’appel de Conakry. A la reprise de ce matin, c’est encore Marcel Guilavogui qui est venu à la barre.
Garde de corps et neveu de l’ancien cheffe de la junte du CNDD, l’accusé dit être victime d’un complot. On l’a arrêté, selon lui, parce qu’on en voulait à son oncle. « Quand on m’a envoyé au PM3, j’ai été torturé. J’ai été suspendu par mes bras pendant 4 heures de temps. J’ai failli perdre mes bras. Ils m’ont mis la pression et m’ont demandé de citer les noms. Donc, pour sauver ma vie j’ai cité des noms n’importe comment », se défend-il.
Evoquant un règlement de comptes dont il fait les frais, il impute son malheur aux mésententes qu’il y a eu entre son oncle et le général Sékouba Konaté. « Nous avons tous vu ici Général Sékouba Konate insulter Dadis sur les ondes. Donc, en tant que neveu de Dadis, pourquoi ne pas me trimballer », déclare également Marcel Guilavogui qui nie avoir été au stade, en dépit des nombreux témoignages qui font état du contraire.
Confronté à des propos de lui rapportés dans le procès-verbal issu de l’instruction, mais qu’il ne reconnait plus, il allègue la torture. « Pour ne pas perdre ma vie, j’ai cité des noms pour sauver ma vie. On me disait si tu ne dis pas de noms, tu vas mourir ici. C’est pourquoi j’ai cité ceux dont les noms me sont venus à l’idée ».
Au nombre de ceux qui disent l’avoir distinctement vu au stade du 28 septembre, le jour du massacre, se trouve feu Jean-Marie Doré. Marcel Guilavogui en est tout étonné. D’autant que, dit-il : « Je ne connais pas Jean Marie Doré, je ne l’ai jamais rencontré et je n’ai pas été au stade »
Pour le ministère public, Marcel Guilavogui s’est choisi comme ligne de défense la dénégation.
Balla Yombouno