Des versions que Aboubacar Sidiki Diakité et Claude Pivi ont livrées de la prise du pouvoir le 22 décembre 2008, par l’armée, à la suite de la mort du président Lansana Conté, il n’y a qu’une seule certitude : Moussa Dadis lui-même n’y a pratiquement joué aucun rôle. En effet, Toumba Diakité a déjà dit que c’est lui qui avait imposé le bouillant capitaine. Faux, rétorque l’ancien ministre de la sécurité présidentielle. Claude Pivi dit à son tour que c’est plutôt qui a imposé Moussa Dadis au détriment du général Sékouba Konaté, notamment.
Selon la déposition de Claude Pivi, Aboubacar Sidiki Diakité n’était même pas là au moment ultime du choix du président. « Quand il y a eu mouvement au camp Alpha Yaya concernant la prise du pouvoir et pour tout finaliser, nous sommes rentrés dans le bureau du Général Sékouba Konaté. Et ce jour, nous étions quatre, à savoir le colonel Issa Camara, paix à son âme, le général Sékouba Konaté, le président Dadis et moi ».
A l’en croire, les faveurs de feu le colonel Issa allaient pour le général Sekouba Konaté. Et c’est lui qui aurait inversé la tendance en faveur du capitaine Moussa Dadis Camara. « J’ai tapé sur la table pour dire non ! Ce n’est pas Konaté qui doit prendre le pouvoir, mais plutôt Dadis ». Et cette menace à elle seule aurait suffi.
Fodé Soumah