Les femmes du marché Sogbè n’en peuvent certainement plus d’attendre. Alors qu’elles patientent depuis plus de trois ans pour accéder au marché construit par l’ANAFIC et estimant qu’elles n’ont aucune perspective, ces mères de familles ont de nouveau barricadé les axes menant à ce centre de négoce, mardi 10 janvier.
Elles n’avaient qu’une seule revendication : la mise à leur disposition du marché de Sogbè. Munies de pancartes et marchant avec détermination, elles entendaient ne baisser les bras qu’à la satisfaction de leur réclamation. Faisant partie du groupe, Fanta Camara assume. « Nous n’avons averti aucune autorité locale. Quand nous le faisons, ils nous tiennent des promesses jamais respectées. Pourtant, nous n’avons aucune autre activité à faire. C’est grâce à ce marché que nous prenons soins de nos enfants et de nos époux », lance-t-elle.
Ayant lui aussi protesté au côté des manifestantes, Abdoulaye Diallo, commerçant, trouve également que l’attente devient longue. « Au début des travaux, on nous a fait assez d’annonces, on a eu à rencontrer toutes les autorités, mais en vain. Le marché est terminé. Alors, pourquoi, on ne le met pas à notre disposition », demande-t-il.
Et curieusement, la manifestation a fait son effet. En effet, le maire a annoncé séance tenante la remise provisoire prochaine du marché. « Les femmes ont beaucoup patienté et nous saluons cette patience. Nous leur demandons de se calmer, parce que le contrat des 30 kiosques qui restaient est fini. Avec la direction régionale de l’Agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC), on est convenu de procéder à la remise provisoire du marché le 15 janvier prochain », dit en substance Mory Kolofon Diakité.
Une promesse qui, si elle est tenue, devrait aider à calmer une fois pour toutes cette crise
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com