Le drame s’est produit dans la nuit du lundi 30 janvier au mardi 31 janvier dans le quartier Kipé, secteur Kakimbo, dans la commune de Ratoma. Pas de pertes en vie humaine, mais d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Selon les victimes, le feu s’est déclaré au cœur de la nuit.
Oumar Kanté, une des victimes, alerté sans doute tardivement, n’a pu que constater les dégâts. « On m’a appelé pour m’en informer. Je suis venu en courant. Mais il était trop tard. Le feu avait déjà tout consumé », explique-t-il. Désemparé, il tend la main en direction des autorités. « Il faut vraiment que les autorités nous aident. Car nous sommes ramenés à zéro. Au niveau où nous en étions quand avons débarqué à Conakry. Même la reconstruction de l’atelier est un défi, à plus forte raison trouver de quoi repartir. Surtout en ces temps difficiles », se plaint-il.
Mamba Sanoh, lui, dormait. Quand le sinistre s’est déclaré, il dormait dans son atelier. « Quand je me suis réveillé, le feu avait pris une telle dimension. J’ai dû défoncer la porte pour me sortir de là et j’ai appelé à l’aide. Mais il était impossible de calmer le feu. Nous n’avions rien pu récupérer. Cinq ateliers étaient déjà partis en fumée au moment où les sapeurs-pompiers arrivaient », confie-t-il à son tour. Faisant le compte des dommages, il dit avoir perdu des fauteuils pour 10 salons et 4 machines.
Enfin, Tamba Kobo Kamano estime, de son côté, les pertes globales à des milliards. « Imaginez les huit ateliers qui sont brûlés, il y a les commandes de fauteuils, des lits, les matelas, les machines avec lesquelles on travaille », égraine-t-il.
Fodé Soumah