Les campagnes de sensibilisation et les menaces de sanction ne semblent pas avoir raison de ceux qui s’évertuent à enlever, séquestrer et même violer, les femmes et les filles. En tout cas, cette fois, c’est la fille de leader politique, Ibrahima Sory Diallo, président de la coalition ADC-BOC qui a été leur cible. Repérés et mis aux arrêts, les auteurs et commanditaires de l’acte sont désormais entre les mains des autorités policières.
A en croire Ibrahima Sory Diallo, sa fille, âgée de seulement 16 ans a été enlevée depuis dimanche. Elle n’a été retrouvée qu’au bout de 5 jours. « Arès 4 jours de recherche, ils sont parvenus pour un premier temps à repérer la fille, ensuite la retrouver et le lendemain ils ont interpellé tous les acteurs et associés, c’est-à-dire les meneurs et les commanditaires qui sont aujourd’hui entre leurs mains », reconnait le leader de l’alliance politique ADC-BOC.
Soulagé d’avoir retrouvé sa fille, il en profite pour dire toute sa reconnaissance dont les investigations ont permis d’aboutir à ce dénouement heureux. « Je remercie tous les agents de la DCPJ pour la réussite de cette opération. C’est pour dire encore une fois au peuple de Guinée d’avoir confiance à ses agents qui se trouvent aujourd’hui à l’épreuve des actes qu’on voit à longueur de journée », indique-t-il.
De son côté, le commissaire divisionnaire, Séraphin Haba, directeur central adjoint de la police judiciaire, assure que son service, une fois alerté, s’est tout de suite mis en branle pour permettre de retrouver la fille. « Lorsque nous avons été saisi d’un cas d’enlèvement tout de suite, nous avons déployé nos hommes sur le terrain qui ont, à travers des méthodes d’enquête, non seulement recherché et retrouvé la fille, mais aussi réussi à mettre la main sur les auteurs de cet enlèvement », explique-t-il, plutôt fier. Pour le moment, selon lui, « il y a un seul auteur et deux complices. Mais les enquêtes se poursuivent et la justice essayera de définir le reste ».
Au-delà de l’enlèvement, le responsable de la police judiciaire fait aussi état de séquestration et de viol. Mais ce dernier aspect en particulier relève du domaine de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (Oprogem). « Nous allons les saisir dès maintenant », promet le commissaire Haba.
Fodé Soumah