La Tunisie serait-elle devenue une terre hostile à l’Afrique noire ? On serait tenté de répondre par l’affirmative, au vu de la situation qui y prévaut depuis les fameux propos aux accents foncièrement racistes du président Kaïs Saïed. Propos au lendemain desquels une chasse à l’homme a été lancé contre les noirs y vivant avec une violence indescriptible.
Cette situation qui a créé de l’émoi et l’amertume chez les peuple noirs de l’Afrique et a incité plusieurs États à mettre en place de couloirs de rapatriement de leurs ressortissants désireux de quitter le pays hostile. Également, des condamnations fusent de partout sur le continent jusqu’au niveau de l’organisation continentale (UA). Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dénoncé des déclarations « choquantes » faites par les autorités tunisiennes. Des déclarations qui, à en croire le diplomate tchadien, « vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs ».
Cette situation qui a créé de l’émoi et l’amertume chez les peuple noirs de l’Afrique et a incité plusieurs États à mettre en place de couloirs de rapatriement de leurs ressortissants désireux de quitter le pays hostile. Également, des condamnations fusent de partout sur le continent jusqu’au niveau de l’organisation continentale (UA). Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dénoncé des déclarations « choquantes » faites par les autorités tunisiennes. Des déclarations qui, à en croire le diplomate tchadien, « vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs ».
S’inscrivant dans cette dynamique, le gouvernement guinéen a procédé au rapatriement d’un premier lot de 49 guinéens dans la soirée du mercredi 1er mars 2023. Justement, à l’occasion de l’arrivée de cette première vague, les autorités guinéennes ont fait valoir leur position par rapport à cette situation. En s’exprimant en effet face aux compatriotes rapatriés de la Tunisie, le colonel Mamadi Doumbouya a fait savoir que la situation dont ils ont été victimes n’est « ni acceptable, ni normale en 2023 ». Puis le président de la Transition d’ajouter : « Nous n’acceptons pas ces divisions parce que nous nous sommes panafricains et nous l’assumons », a déclaré colonel Mamadi Doumbouya. Par ailleurs, il estime que « l’Afrique est un continent que personne ne peut séparer ».
Pour le reste, la Guinée va néanmoins poursuivre le rapatriement des compatriotes en difficulté et désireux de revenir au pays en attendant que la Tunisie redevienne un pays africain.
La Côte d’Ivoire va également procéder au rapatriement d’environ 500 ivoiriens vivant en Tunisie.
Pour l’heure, aucune autre action forte de l’Union africaine et des dirigeants du continent n’a été prise pour contraindre l’Etat tunisien au respect des obligations qui lui incombent en vertu du Droit International et des instruments pertinents de l’Union Africaine, à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux.
N’Famoussa Siby