Dans le cadre de sa mission de veille et de contrôle de l’action gouvernementale, les conseillers nationaux de la transition ont passé au scanner le département du commerce, de l’industrie et des PME lors de la plénière de ce vendredi 17 mars 2023.
Louopou Lamah, accompagnée des cadres de son département, a fait face à un feu roulant de questions des conseillers nationaux. Des questions essentiellement axées sur le fonctionnement du département, les différentes réformes engagées, la situation des prix des denrées alimentaires de premières nécessités, entre autres.
Cet exercice de la ministre du Commerce a duré près de 2 heures. A une question relative à la cherté des prix des produits de premières nécessités dans les marchés guinéen en cette période de carême chrétien mais aussi à l’approche du mois de Ramadan, la ministre tout en saluant les arrêtés interdisant l’exportation de certains produit locaux, rassure: « Avant le 5 septembre, le sucre se négociait autour de 480.000FG, aujourd’hui nous sommes à 360.000FG, l’huile (CIAO) qui était à plus de 400.000FG, aujourd’hui est à 325.000FG… ».
Seulement, bien que les prix soient revus à la baisse, le respect de ceux-ci dans les marchés guinéens en est une autre réalité. Interrogé sur les dispositions envisagées pour faire respecter les prix, la ministre fait remarquer qu’il y a « des agents assermentés pour surveiller le respect des prix qui sont convenus dans le protocole signé avec la chambre du commerce et l’union des consommateurs ». Puis d’ajouter que depuis la sortie de ces agents « on ne fixe plus les prix en dehors des prix convenus ».
S’agissant de la disponibilité et l’accessibilité des produits de consommation, Louopou Lamah a fait la situation actuelle des différents stocks : Riz (TQC) 277.889 tonnes couvrant plus de 6 mois ; le sucre : 67.348 tonnes couvrant plus de 3 mois ; l’huile (CIAO) : 217.202 tonnes couvrant plus de 3 mois ; lait en poudre : 21.991 tonnes couvrant plus de 4 mois ; le poulet : 7.921 tonnes couvrant plus de 3 mois.
Par ailleurs, selon la ministre, la consommation mensuelle de ces denrées se présente comme suit : le riz (TQC) : 55.000 tonnes ; l’huile (CIAO) : 20.000 tonnes ; le sucre : 16.000 tonnes ; le lait : 10.000 tonnes ; la farine : 40.000 tonnes.
A en croire la patronne du département du Commerce, de l’industrie et des PME, la Guinée ne connaîtra pas de rupture cette année. Car elle en dispose tellement qu’elle en exporte l’excédant de farine de blé dans les pays voisins notamment, en Sierra Leone, et au Mali… « L’un des objectifs aussi assignés à mon département est de renforcer la balance commerciale. Une fois que la production est suffisante, nous devons naturellement exporter l’excédant », a soutenu la ministre.
A noter que d’autres inquiétudes, notamment le fonctionnement de la chambre du commerce, des associations de consommateurs, l’estampillage des produits guinéens, la sécurisation des marchés et les dispositions prises pour éviter les incendies dans les marchés ont aussi été soulevées par les conseillers.
N’Famoussa Siby