Lancées depuis des mois, les opérations d’obtention des pièces d’identités biométriques ne sont pas du beurre à couper. Les demandeurs qui quittent les différentes localités de la Haute-Guinée sont confrontés à pas mal de difficultés. Au point que certains parlent même de corruption.
Des cris çà et là, des mines crispées exprimant la déception, c’est un peu l’environnement dans lequel baignent les fonctionnaires venus pour se procurer le précieux sésame. Un enseignant qui a préféré garder l’anonymat nous fait part de sa déception : « Depuis des mois je suis là. Mais on ne fait que me rouler dans la farine. Tantôt on dit demain, tantôt une semaine plus tard. Il y a trop de favoritisme dans le processus. On connait des amis qui sont venus après nous mais et qui ont aujourd’hui reçu leurs pièces. C’est de la corruption sans égale », s’est lamenté l’enseignant.
Mariame Cissé vient d’une localité de Mandiana pour se procurer la fameuse pièce tant convoitée aujourd’hui en Guinée. Elle est également déçue : « On a laissé nos activités pour venir chercher ces pièces. Derrière nous actuellement, ça ne travaille presque pas et cela est désolant. Il faut qu’on décentralise ce travail. Sinon on nous fatigue trop », s’est plaint cette mère de famille.
Interrogé sur ces dénonciations des citoyens, le maire de la commune se défend : « On a dit à tout le monde de ne pas donner de l’argent à un agent. Ce n’est pas aujourd’hui que nous l’avons dit. Il ne faut pas que les citoyens acceptent de payer de l’argent dans les coulisses ».
Michel Yaradouno, depuis Kankan pour ledjely.com