Le drame remonte à mardi matin. Le site d’exploitation artisanale de l’or est situé à quarantaine de kilomètres du centre-ville de Kankan. Et le drame a emporté 6 personnes dont 5 citoyens locaux
Le phénomène des éboulements touche-t-il à la zone de Kankan, au-delà des localités relevant de Siguiri et de Mandiana ? En tout cas, le mardi matin, un dernier cas d’éboulement a été signalé dans la localité de Djimbala, érigée en sous- préfecture après le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé. Un responsable que nous avons interrogé revient révèle que le drame s’est produit alors qu’on cherchait à chasser les mineurs du site. Car généralement, à la veille des fêtes, on interdit l’accès aux zones minières, vu que le moment n’est pas toujours favorable à la surveillance susceptible de garantir l’observation des normes sécuritaires. Et c’est une fois la ferveur de la fête terminée, qu’on ré-autorisait le retour dans les mines. Sauf que, « cette année, les gens ont repris le travail sans notre accord. C’est avec beaucoup de surprises que nous avons constaté ce drame », déplore notre source.
Nouhan Konaté, chef adjoint de la sécurité du site d’exploitation dresse le bilan : « l’incident a fait six victimes, toutes des hommes. Parmi ces victimes, cinq sont natifs de notre sous-préfecture. C’est l’un des rares éboulements notifiés ici ».
Selon un spécialiste des questions minières, les multiples cas d’éboulement enregistrés en Haute Guinée seraient dûs au retrait du service technique depuis 2010 dans les activités minières. Un retrait qui laisserait le secteur dans une forme d’anarchie, selon notre interlocuteur.
Michel Yaradouno