S’il avait commencé dans un environnement empreint d’espoir, il y a que depuis quelques semaines, des menaces et incertitudes planent vraiment sur le très médiatique procès des présumés auteurs et commanditaires du massacre du stade du 28 septembre. Incertitudes en rapport notamment avec les ressources financières. Ainsi, ce lundi, ce sont les avocats de la défense qui annoncent suspendre leur participation au procès. Ce, parce que leur requête adressée au ministre de la Justice, en vue d’une aide juridictionnelle, serait demeurée sans succès.
Si le bien-fondé de cette attitude de la parts d’avocat dument constitués par les accusés doit être questionnée, il y a qu’ils s’appuient en partie sur la loi ordinaire relative justement à cette ‘’aide juridictionnelle’’.
Mais au-delà, les problèmes se rapportant aux ressources qui entourent la tenue de ce procès, commencent à se multiplier. On se rappelle en effet que déjà, en avril dernier, le jugement avait été reporté d’une semaine, suite à un débrayage de fait des magistrats, qui se plaignaient notamment de la qualité de la restauration et de primes qui ne leur étaient pas versées. Plus récemment encore, c’est le ministre de la Justice en personne, en marge d’une conférence de presse de circonstance, annonçait que le premier budget mis à disposition était épuisé. Selon Charles Wright, de septembre dernier à ce mois de mai, les 13 milliards alloués par la Guinée ont été utilisés. Or, disait-il, pour le moment, les contributions promises par les partenaires étrangers, restent toujours attendues.
S’achemine-t-on alors vers la suspension du procès ? La question reste posée.
Fodé Soumah