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Kankan : les fraudeurs à l’examen d’entrée en 7ème année écopent de 6 mois de prison

Les choses sont allées très vite à propos des fraudeurs à l’examen d’entrée en 7ème interpellés le mardi dernier. Leur procès qui commencé le vendredi s’est clôturé le même jour avec à la clef le verdict du tribunal. Les deux enseignants impliqués dans le réseau récoltent six mois d’emprisonnement ferme, et une amende de 1 million GNF, chacun. Quant au jeune élève qu’ils trainaient dans leur siège, il est également condamné à six mois d’emprisonnement, mais assorti de sursis.

Arrêtés le mardi 6 juin dernier au lycée Morifindjan Diabaté, alors qu’ils tentaient d’introduire des corrigés-types à des élèves complices, Jean Kamano, Adrourahrame Sylla et Joseph Leno sont désormais fixés sur leur sort. Les deux premiers, respectivement directeur des études et enseignant au Groupe scolaire Sory Kaba de Senkefera 2, vont devoir séjour en prison six mois durant. Par ailleurs, chacun va devoir verser une amende de 1 million GNF. Un verdict qui ne contente pas forcément le substitut du procureur. Mohamed Lamine Diallo avait requis une sanction plus lourde, en effet. « J’ai demandé leur condamnation à trois ans d’emprisonnement ferme et au paiement de 2 millions GNF pour sauver l’école guinéenne. Ce sont des gens comme ça qui ternissent l’image de notre système éducatif et qui font que nos diplômés n’ont pas d’emplois. Il faut donc qu’ils servent d’exemple pour de potentiels candidats à la fraude. On a constaté que depuis les autres dossiers, ce sont des peines minimes qui sont prononcées et c’est pourquoi ça récidive. Mais le siège est indépendant et le président tranche selon son ultime conviction, alors on s’en réjouit », a-t-il réagi après l’annonce du verdict.

Mohamed Lamine Kanté, l’avocat de la défense est encore plus remonté contre la décision. Il projette d’ailleurs d’interjeter appel. « Je ne suis pas satisfait, Je voudrais qu’ils partent tous à la maison, mais la loi c’est la loi. Mes clients reconnaissent librement l’infraction mais la loi est là aussi pour avertir. Je vais interjeter pour le prouver à tout le monde », a-t-il promis, de son côté.

Il faut dire que le troisième de la bande, un élève, il a plus de chance. Certes, il a également été condamné. Mais sa sentence étant assortie de sursis, il ne séjournera pas en prison. Pour lui, cette sanction est une forme d’avertissement.

Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com 

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