Les prétentions d’Ousmane Gaoual Diallo pour reprendre l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dont il est pourtant exclu sont de notoriété publique. Cela se manifeste à travers l’agacement qu’il manifeste de plus en plus vis-à-vis de son exclusion du parti. Mais entre lui et ceux qui demeurent fidèles encore à Cellou Dalein Diallo, la bataille s’annonce rude. Tel que la sortie du vice-président, Fodé Oussou Fofana, à l’occasion de l’Assemblée générale hebdomadaire l’a du reste démontré ce samedi. S’en prenant à l’actuel porte-parole du gouvernement sans le nommer, Fodé Oussou trouve que la démarche d’Ousmane Gaoual Diallo manque de cohérence. Comment peut-il en effet réclamer un congrès d’un parti dont il est n’est plus membre ? En tout état de cause, la manœuvre n’a aucune chance de réussir, jure Fodé Oussou.
Manifestement, la guerre entre Ousmane Gaoual Diallo et Cellou Dalein Diallo est ouverte. Jusqu’ici, la bataille était entourée d’une certaine subtilité. Mais de plus en plus, les uns et les autres avancent, débarrassés de leurs masques. En tout cas, ce samedi 17 juin, Fodé Oussou a tenu à faire savoir à Ousmane Gaoual qu’il est au cœur des agissements de ce dernier, pour prendre la tête de l’UFDG. « Un ministre de la République qui va voir un élément de la cellule de communication de l’UFDG, pour dire : ‘’maintenant, j’ai de l’argent, j’ai le soutien du CNRD, j’ai tous les moyens, j’ai 4 000 jeunes recrutés ; viens avec moi parce que je vais reprendre l’UFDG, on va organiser le congrès, je veux être à la tête de l’UFDG. », a déclaré le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, à l’occasion de l’Assemblée générale du parti de ce samedi.
Sauf que cette démarche qu’il impute à l’ancien responsable de la communication du parti lui paraît illogique. Rappelant que ce dernier a été exclu de la formation politique, il s’interroge en effet : « Tu n’appartiens pas au parti, tu veux qu’on organise un congrès pendant que tu es exclu du parti » ? A Ousmane Gaoual, Fodé Oussou recommande plutôt d’aller créer son propre parti. L’autre solution qu’il préconise à l’intention de son ancien camarade de lutte est la voie de la justice. Parce que martèle-t-il, la voie de l’éviction de l’actuel président du parti est sans issue. « Tu veux prendre la présidence de l’UFDG, mais c’est un rêve ! On t’a mis dehors, si tu n’es pas d’accord convoques nous au tribunal ».
Ce face-à-face n’étant qu’à ses débuts, on ne sait pas encore comment il se terminera. Mais à coup sûr, il s’annonce sans pitié
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