Organisée autour du thème : « le numérique au service du citoyen », la 5ème édition de la semaine du numérique a pris fin ce vendredi 16 juin 2023. La cérémonie de clôture a été présidée par Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, qui avait à ses côtés ses homologues du Rwanda et du Burkina Faso.
La formation et l’inclusion étaient particulièrement au cœur de l’édition de cette année. C’est ainsi que des centaines de jeunes ont bénéficié des sessions de renforcement des compétences, des ateliers pratiques et des formations axées sur les dernières tendances technologiques. Et pour les initiateurs, ce fut l’occasion de détecter de nouveaux talents.
Prenant part à la cérémonie, la ministre burkinabè de la Transformation digitale, des Postes et des Communications électroniques, il y a quelque chose de rassurant dans le fait que les dirigeants commencent à avoir un certain intérêt pour le numérique. « Le numérique n’est plus une option, c’est un astre. Je me réjouis de voir que nos vaillants dirigeants l’ont compris. Que nos gouvernements l’ont intégré dans leurs stratégies et que nos structures techniques prennent désormais toutes les mesures afin que nous ne rations pas le train des prochaines révolutions notamment celle de la quatrième révolution industrielle », a déclaré Aminata Zerbo Sabane.
Elle souligne l’opportunité de partage que le salon a créée. « En partageant nos connaissances, nos ressources, nos expériences, nous créons un écosystème numérique solide qui profite à nos deux nations et à l’ensemble de la sous-région », a-t-elle indiqué.
Ousmane Gaoual Diallo, de son côté, dresse un premier bilan de la rencontre. « Après ces jours d’échanges, on peut dire que les nouvelles technologies nous unissent, permettent de partager, de renforcer des compétences et garantir un avenir dématérialisé pour le pays pour qu’il y ait une administration au service du citoyen et proche du citoyen. Cela nous réconforte plutôt sur la politique de numérisation et digitalisation vers laquelle nous allons. Donc avons acquis beaucoup de choses », se réjouit-il.
D’autant que la semaine a également permis à la Guinée de signer un partenariat de collaboration avec des structures rwandaises particulièrement en vue sur les questions numériques, afin que celles-ci accompagnent la Guinée. « Le Rwanda va nous accompagner dans la mise en œuvre de la dématérialisation du processus de passation des marchés », précise notamment le ministre Ousmane Gaoual Diallo.
Si le bilan de la semaine du numérique est jugé satisfaisant, le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique tient néanmoins à rappeler que la Guinée a bien des défis à relever dans le domaine du numérique. Défis au nombre desquels, il cite l’accroissement nécessaire des « investissement dans la lutte contre les zones blanches pour faire en sorte que l’internet ne soit plus un privilège de ville, mais que le monde rural puisse aussi en découvrir ». Un autre chantier sur lequel il convient de travailler, c’est celui relatif au coût plutôt onéreux de l’internet en Guinée. Sur ce point, le ministre assure qu’une cagnotte de 25 millions de dollars est disponible pour « accompagner l’initiative privée pour l’atterrissement du second câble sous-marin qui permettra de diviser par quatre les coûts de communication actuels ». Dans le cadre de décentralisation des services publics, Ousmane Gaoual annonce enfin qu’il « est prévu d’ici la fin d’année d’envoyer les guichets uniques du service public pour permettre aux citoyens de l’intérieur d’avoir une carte grise, des passeports, extrait de naissance sans venir à Conakry ».
Fodé Soumah
